Rachid Temal explique très sereinement que les socialistes qui rejoignent Génération.s ne sont plus membres du PS

Publié à 17h10, le 03 décembre 2017 , Modifié à 10h51, le 26 décembre 2017

Rachid Temal explique très sereinement que les socialistes qui rejoignent Génération.s ne sont plus membres du PS
Rachid Temal, coordinateur du PS. © ludovic MARIN / AFP

L'Ancien Monde est sur la défensive. À droite, le parti Les Républicains exclut ceux qui ont rejoint le gouvernement ou Agir (ex-les Constructifs ). À gauche, le PS renvoie ceux qui rejoignent le gouvernement ou le mouvement de Benoît Hamon Génération.s .

C'est du moins ce qu'annonce Rachid Temal ce dimanche 3 décembre sur Radio J. Sont évoqués les cas de deux socialistes : le député Régis Juanico, proche de Benoît Hamon, et le conseiller départemental de la Seine-Saint-Denis Mathieu Hanotin, ancien co-directeur de la campagne du candidat à la présidentielle. Ce dernier était même présent samedi 2 décembre à la journée de fondation de Génération.s.

La question est la suivante : la double appartenance est-elle possible ? Réponse du coordinateur du PS :

 

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Elle n'est pas possible. Chacun le sait bien. Pour une raison simple : nous n'avons pas la même stratégie. Benoît Hamon a fait un pari, dire que le PS ne peut pas exister, donc il va se fondre dans autre chose. Encore faut-il trouver les autres qui vont le faire avec lui. [...] Ils auront à choisir. Soit ils sont membres d'un parti qui s'appelle Génération.s, soit ils sont membres du Parti socialiste. Ça me paraît simple. Quand vous êtes dans un parti, vous en partagez à la fois les valeurs et la stratégie. [...] Ma question, c'est 'sont-ils membres de Génération.s ?'. S'ils ne sont pas membres, il n'y a pas de souci, sinon ils ne seront plus membres du Parti socialiste.

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Sachez une chose, au PS, on n'exclut pas, on "prend acte" qu'untel ou unetelle n'est "plus membre du PS". Ainsi, vous n'entendrez que rarement un dirigeant du parti prononcer les mot "exclu" ou "exclusion".

Et pourtant, en cette année 2017, ça a *exclu* à tour de bras : 1/  Manuel Valls et ceux qui ont osé soutenir Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle. 2/  Benoît Hamon et ceux qui ont osé soutenir des candidats non-socialistes aux législatives. 3/ Olivier Dussopt (mais pas Didier Guillaume ).



[BONUS TRACK]

Le 9 décembre prochain, à Paris, se tiendra un meeting de soutien à Gérard Filoche, exclu du PS  (le parti a employé le mot "exclusion") fin novembre pour un tweet antisémite.

Ce meeting intervient après qu'une pétition ait tourné, intitulée : Pétition pour Gérard Filoche. L’honneur d’un militant.

Qu'en pense Rachid Temal ?

 

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Les bras m'en tombent, ça m'a surpris. Ils [les signataires, NDLR] ont fait un choix, celui de soutenir Gérard Filoche, nous, nous restons sur notre position. L'antisémitisme n'a pas sa place au PS.

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Reste à déterminer quelle est la "position" du député Jérôme Lambert, signataire et socialiste, et ce qu'en pense le PS.

Du rab sur le Lab

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