Respirez. Vous êtes à l'Assemblée nationale. Que sentez-vous ? Une bonne odeur de division ? C'est tout à fait normal en ce lendemain de périodes électorales. Les Républicains ne sont pas épargnés. Pensez-donc : la victoire leur semblait promise, et à la présidentielle, et aux législatives, après cinq années de quinquennat Hollande. Et les voilà sans Président et 131 députés – si l'on compte l'UDI .
Les tensions s'amplifient après ces législatives. Et cela ne devrait pas s'arranger : Thierry Solère envisage de créer un groupe parlementaire indépendant de LR à l'Assemblée nationale, annonce ce mardi 20 juin Le Parisien . Le député des Hauts-de-Seine, cité par le quotidien, ne s'en cache pas :
"On s'achemine vers la constitution d'un groupe indépendant. Il aura vocation à soutenir les réformes du gouvernement.
"
Invité de France Inter, le député des Hauts-de-Seine a confirmé ce qu'il avait déclaré au Parisien :
"Nous travaillons à cela [un groupe autonome, ndlr] en ce moment. Je crois qu’on est assez nombreux pour le faire. Il faut 15 personnes pour faire un groupe au Parlement, c’est la règle. Donc, on est largement plus de 15.
"
Selon Le Parisien, au moins 20 élus de droite - les "constructifs" - seraient déjà prêts à constituer ce groupe parlementaire. Parmi eux : Franck Riester, Pierre-Yves Bournazel, etc. Des personnalités Macron-compatibles. Et pour cause : ce groupe votera la confiance au gouvernement lors du discours de politique générale du Premier ministre Édouard Philippe, le 4 juillet prochain.
Selon Le Figaro , Emmanuel Macron est lui-même en contact direct avec ces élus. "Je suis de droite, je ne veux pas devenir En marche mais je veux peser de façon intelligente sur les choix et les orientations du gouvernement. On a quand même un Premier ministre de droite", souffle l'un d'eux.
Cela risque cependant de faire un peu doublon avec l'UDI dont le président Jean- Christophe Lagarde a déjà tendu la main aux progressistes de droite . "Je souhaite qu'on ait un groupe parlementaire le plus large possible, avec tous les représentants du centre, de la droite progressiste, qui souhaitent simplement ne pas jouer le faux-nez de la politique où on critique toujours ce qui est en face alors même que parfois on le proposait hier", a-t-il indiqué sur France 2.
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