CQFD – C’est la marotte de Valérie Pécresse depuis son lancement de campagne aux régionales en Île-de-France : la sécurité dans les transports en commun franciliens. Au point de poser une question spéciale lors des questions au gouvernement du 17 novembre.
[Attention : la citation rapportée ci-après est inexacte. Pour savoir ce qu'a vraiment dit Valérie Pécresse au sujet de la fraude et du terrorisme, c'est par ici.]
De retour sur le terrain après la suspension de la campagne, la députée des Yvelines était en meeting à Drancy le 21 novembre comme le raconte Libération. L’occasion évidemment de revenir sur ses constats quant aux failles de sécurité dans les transports en commun. Et faire le lien avec les attentats du 13 novembre, commis par des terroristes "fraudeurs". Elle dit :
"La sécurité passe par un changement de modèle : dès qu’on commence à franchir les portillons dans le métro, à taguer, ça veut dire qu’on peut tout se permettre. L’un des terroristes a été filmé dans le métro en train de frauder. Cela commence par là.
"
Tout simplement.
En matière de transports, Valérie Pécresse a déjà émis un grand nombre de propositions. Elle se vantait d’ailleurs en octobre dernier de voir certaines de ses propositions reprises par le gouvernement. D’autres, comme celle de laisser les policiers rentrer chez eux en transports en commun avec leurs armes, ont en revanche eu moins d’échos.
[EDIT 19h36] Un journaliste de France 3 présent sur place nuance la citation extraite par Libération, sans avoir (pour l'instant) le contenu exact de celle-ci.
Dans mes souvenirs @vpecresse parle du sentiment d'impunité des fraudeurs . Genre même un terroriste sait qu'il ne risque rien en fraudant
— daic audouit (@daicaudouit) November 22, 2015
Interrogée sur le sujet sur Europe 1, lundi 23 novembre, Valérie Pécresse précise simplement : "Ce que j'ai dit, c'est que nous avions aujourd'hui besoin de beaucoup plus de sécurité dans nos transports. Et la sécurité, c'est tolérance zéro." Au même moment, Jean-Marie Le Guen était sur le plateau d'iTélé. Et le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement a gentiment dézingué la candidate LR et ses propos "inutiles", l'invitant à "respecter la vérité" et "le bon sens" :
"Je pense que ces propos ne sont pas exacts. Car faire l'assimilation entre quelqu'un qui fraude - que je condamne - et un terroriste, [ça] me paraît être une erreur, à tout le moins. Ça fait partie des propos qui je pense sont totalement inutiles. Les Français, soit on veut les exciter, soit on [les] prend pour des gens qui ne voient pas véritablement les enjeux de cet affrontement avec le terrorisme. Les Français savent faire la part des choses. Donc respectons les Français, respectons la vérité, respectons le bon sens.
"
[Edit 23/11 : ajout propos Pécresse et le Guen]
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