Au sein même du FN, Jean-Marie Le Pen est devenu un franc-tireur. A propos des attentats qui ont frappé la France, le président d’honneur du FN a évoqué la théorie du complot, rapidement recadré par Florian Philippot . Cette fois-ci, le patriarche frontiste se distingue de sa fille Marine Le Pen sur l’utilisation, controversée tant à droite qu’à gauche , du mot "apartheid" par Manuel Valls .
Dans son journal de bord, ce samedi 24 janvier, Jean-Marie Le Pen a ainsi estimé que l’apartheid était "au départ une volonté de promotion des deux communautés" blanche et noire en Afrique du Sud. Et de soutenir Manuel Valls sur ce sujet :
"C’est une querelle sémantique qui ne me paraît pas très saine.
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"J'ai compris ce qu'il a voulu dire, même s'il a des responsabilités importantes dans la situation actuelle", a encore assuré le cofondateur du FN, "que des communautés se constituaient de façon séparée, et qui étaient un apartheid de fait". Et de poursuivre :
"L'apartheid est compris comme une abomination de la désolation par un certain nombre d'imbéciles, y compris de droite, n'est-ce pas, alors que c'était une politique de développement séparé.
"
Pour l'eurodéputé, "on peut la contester, elle a été contestée, et d'ailleurs elle a été renversée, si j'ose dire, mais c'était au départ une volonté de promotion des deux communautés".
Invité de France 3 Ile-de-France ce 24 janvier, Nicolas Bay, le secrétaire général du FN, a tenté dans un premier temps de justifier ces propos de Jean-Marie Le Pen. "Il a expliqué le processus d’apartheid, il a fait un rappel historique", dit-il avant de sanctionner la formule de Manuel Valls, qu’il juge "terriblement maladroite". Et d’insister :
"Les propos de Monsieur Valls sont graves.
"