FOUQUET'S - On le sait, Roselyne Bachelot a *totalement* retrouvé sa liberté de parole depuis qu'elle a quitté le monde politique pour le monde médiatique. D'où sa franchise lorsqu'on lui parle de Nicolas Sarkozy et de sa conférence donnée à Abou Dhabi pendant que l'UMP se déchirait sur la question du "ni-ni". Pour l'ancienne ministre, Nicolas Sarkozy réitère-là une mauvaise séquence digne de celle du Fouquet's, lorsque le tout nouveau président avait dîné dans ce restaurant à l'image "bling bling" le soir-même de son élection.
Invitée de BFMTV le 5 février au soir, elle explique :
"Nicolas il nous a refait un coup de Fouquet’s, là.
Bien sûr il a tout à fait le droit de faire des conférences rémunérées, la question n’est pas là. La fonction de président de l’UMP est bénévole donc il faut gagner sa vie par ailleurs. La question est effectivement qu’il n’ait pas réalisé ou pas voulu accepter la charge symbolique de cela. Le parti est en difficulté, il pouvait réunir (…) l’instance exécutif de l’UMP le dimanche soir en urgence, fixer la position de l’UMP à ce moment là et purger cette affaire. Certes la réunion classique a lieu tous les mardis soirs mais à circonstance exceptionnelle …
"
Surtout, sans cette absence, Nicolas Sarkozy aurait pu obtenir la majorité des voix pour définir la ligne de l'UMP sur la question du "ni-ni", selon Roselyne Bachelot. Vote du bureau politique après lequel il a finalement été mis en minorité :
"Bien sûr qu’on peut se joindre par téléphone mais vous savez comment ça se passe quand on veut convaincre ses troupes : on les sent, on les voit, on veut les convaincre physiquement … et très certainement que s’il avait été là le lundi, il n’aurait certainement pas été battu par 19 voix contre 22.
"
Les autres responsables de l'UMP sont dans un tout autre registre. Le porte-parole du parti, Sebastien Huyghe, a par exemple assuré qu'avec ces conférences, Nicolas Sarkozy "portait quelque part la voix de la France ", et que son action diplomatique était "ainsi reconnue". Une conférence faite, comme l'a révélé Marianne, devant une quinzaine de personnes et de façon extrêmement discrète.