LEAVE LE PS ALONE ! - Une "faute". Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, s'est indigné contre la proposition de Manuel Valls de changer le nom du Parti socialiste.
D'abord, dans un post de blog daté du 23 octobre intitulé "Maintenant ça suffit", le député de Seine-Saint-Denis renvoie dos à dos gouvernement et ex ministres frondeurs, qui s'étaient écharpés la veille par médias interposés (là, là, là puis là). Claude Bartolone assure qu'il est "temps de dire stop" :
Ici, nous serions des passéistes, sommés de changer le nom du Parti socialiste – quelle étrange idée. Là, notre politique menacerait la République – rien de moins. Je n’établis pas d’échelle de Richter entre les mots qui blessent la gauche. Il est simplement temps de dire stop.
Après l'indignation, le temps de l'apaisement. Invité sur RTL jeudi matin, Claude Bartolone enfile son casque bleu :
Halte au feu. Il y a assez de sujets de préoccupation aujourd'hui pour faire attention à nos mots. (...) Si nous n'inspirons pas la stabilité et la confiance, comment voulez-vous que les Français s'intéressent à nous ?
Pour Claude Bartolone, le changement de nom du parti est "un vieux débat, vieux comme le socialisme". "Quand les socialistes n'ont pas de grandes différences entre les uns et les autres, ils trouvent ce genre de débat", assure-t-il. Bref, rien de nouveau sous le soleil.
Par contre, le Président de l'Assemblée nationale, qui plaide de son côté pour la suppression du poste de Premier ministre, dénonce la responsabilité de Manuel Valls. Ce débat, en ce moment, "c'est une faute", assène-t-il :
Une partie de ses propos ne sont pas nouveaux. L'idée de changer de nom il la portait au sein du PS. Et je lui dis, cher Manuel, c'est une faute.
Et Claude Bartolone, qui estime que les socialistes sont "rassemblés, beaucoup plus que certains de mes amis ne le disent", continue, en mode "fais tes devoirs d'abord" :
Pour le moment, concentre-toi sur ton travail de Premier ministre, répond aux attentes des Français en terme de sécurité, d'emploi, de transition énergétique et laisse ce débat aux militants socialistes qui auront à discuter de tout ca au moment du prochain congrès.
"C'est une rengaine, je pense que ce n'est pas le meilleur moment pour pousser cette chansonnette", conclut celui qui avait, un temps, été pressenti pour remplacer Jean-Marc Ayrault à Matignon.