Il est critiqué de part et d'autres à l'UMP pour ses positions européennes jugées "populistes" ou pour sa mise en avant sur le thème de la transparence estimée "démagogique ". Isolé dans son propre camp, Laurent Wauquiez veut apparaitre comme l'hommeau-dessus de la mêlée alors que son parti se déchire de nouveau dans l'affaire Bygmalion .
Invité de i>Télé ce 4 juin, le député de Haute-Loire fustige tour à tour les "petites phrases", comme celles d'un François Fillon, et les "candidatures frénétiques" à la présidence du parti, comme celle d'un Bruno Le Maire.
Visionnant les propos tenus la veille par François Fillon lors d'un meeting, Laurent Wauquiez s'agace ainsi :
"Dans la période actuelle, on n’a pas besoin de ce genre de phrase et de genre de mots. Mon propos est simple : que tout le monde reprenne ses esprits, que tout le monde joue le jeu de l’apaisement.
"
Devant ses sympathisants la veille au soir, François Fillon avait chargé Jean-François Copé : "Des millions d'euros détournés. (...) On peut mentir, tricher, détourner l'argent des adhérents et des sympathisants et prétendre représenter la France et les Français ?"
Laurent Wauquiez attaque également ceux qui, en vue de la nouvelle élection pour la présidence de l'UMP qui se déroulera en octobre, avancent leurs pions. Si personne ne s'est porté officiellement candidat, certains, comme Bruno Le Maire, ont déjà fait comprendre leur intérêt pour le poste. Laurent Wauquiez juge tout cela "indécent" :
"On sort d’une crise, il y a une semaine on était en état d’explosion, on a une situation qui reste encore sous le contrôle de la justice, et vous avez déjà chacun qui arrive avec son petit égo personnel et qui vient sur la table et nous dit : "moi j’ai la solution, je suis l’homme providentiel et miraculeux".
Pour moi, ces candidatures frénétiques et immédiates ont quelque chose d’indécent.
"
Lui-même dit ne pas vouloir se positionner pour cette présidence à l'heure actuelle : "pas d'actualité".