Devant les critiques, Jean-Vincent Placé retire un tweet sur un sondage défavorable à EELV

Publié à 14h02, le 05 mars 2015 , Modifié à 15h16, le 05 mars 2015

Devant les critiques, Jean-Vincent Placé retire un tweet sur un sondage défavorable à EELV
Jean-Vincent Placé © AFP

"TOUT ÇA POUR ÇA" - C'est l'histoire d'un tweet qui n'est pas très bien passé. Déjà critiqué en interne, ainsi que d'autres cadres du parti, pour ses prises de position "personnelles" dans les médias, le sénateur écolo a une nouvelle fois provoqué la colère d'un certain nombre d'élus et militants, jeudi 5 mars. En cause, un tweet au sujet d'un sondage... disons pas folichon pour EELV, à un peu plus de deux semaines des élections départementales.

Voici une capture d'écran de ce tweet que le sénateur de l'Essonne a finalement supprimé, en début d'après-midi, devant les protestations de son propre camp :



Plusieurs cadres du parti l'avaient demandé à Jean-Vincent Placé, qui a donc cédé à cette "amicale pression", comme le raconte Marine Tondelier, membre du bureau exécutif d'EELV, auprès du Lab. Également candidate aux départementales à Hénin-Beaumont, Marine Tondelier estime que le patron des sénateurs écolos a été "sensible à la franchise" de ses camarades. Elle fustige tout de même sa stratégie de "jouer contre son propre camp", alors que "90% du parti est mobilisé pour la campagne des départementales".

D'après d'autres membres d'EELV, contactés par Le Lab, le sénateur commençait à être vivement critiqué en interne.

Jean-Vincent Placé avait cependant déjà retweeté un message du député écolo François-Michel Lambert au sujet de ce sondage. Ce partage reste visible sur le profil de Jean-Vincent Placé, comme le montre cette capture d'écran :



Le sondage en question donne aux candidats EELV se présentant seuls 2% d'intentions de vote. "Tout ça pour ça", commentait le sénateur de l'Essonne. Ou comment manifester clairement son mécontentement vis-à-vis des alliances électorales que le parti a décidé de passer (ou non) pour ce scrutin. Pour rappel, les candidats EELV se présenteront majoritairement en compagnie du Front de Gauche ou de l'une de de ses composantes. Les accords avec le PS, pourtant partenaire électoral en 2012, ne représentent que 18% des candidatures vertes.

Or, Jean-Vincent Placé plaide pour un retour des Verts au gouvernement ainsi que pour une large alliance "du communisme responsable jusqu'aux centristes" en vue de 2017. Autant dire que son message n'était pas passé inaperçu chez les écolos :

[Edit 15h15]

Jean-Vincent Placé explique au Lab avoir retiré ce tweet par "diplomatie" et "amitié pour Marine Tondelier", mais maintient son "mécontentement" quant aux accords électoraux passés par certains candidats EELV :

 

Ils m'ont fait comprendre que cela pouvait être démobilisateur, à deux semaines des départementales. J'ai donc supprimé mon tweet mais ça ne change pas mon mécontentement quant aux accords passés pour ces élections. 

Du rab sur le Lab

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