I REST MY CASE - Il avait déjà comparé l'affrontement entre le maire FN d'Hayange et son ancienne adjointe à Iznogoud qui comme vous le savez rêve d'être calife à la place du calife. Florian Philippot a poursuivi, mercredi 24 décembre sur France Info, sa défense de Fabien Engelmann, condamné vendredi dernier à un an d'inéligibilité pour des irrégularités dans ses comptes de campagne.
L'élu frontiste a fait appel de cette décision et confirmé qu'il n'avait pas l'intention de démissionner de son poste malgré cette décision de justice. Ses comptes de campagne avaient été invalidés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques fin octobre. Ce qui donne un premier argument à Florian Philippot :
"Oui, enfin c'est pas le seul, hein. Vous savez, les règles électorales sont tellement compliquées...
"
Plus que la complexité du code électoral, le tribunal administratif de Strasbourg a de son côté estimé, pour justifier la peine infligée à Fabien Engelmann, que ce dernier avait "commis un manquement d'une particulière gravité aux règles relatives au financement des campagnes électorales".
Florian Philippot, lui, ne voit pas les choses du même œil. À son sens, le premier édile d'Hayange a bien commis une "faute", mais pas assez grave pour mériter la disgrâce de l'inéligibilité, une sanction qu'il juge "tout à fait disproportionnée" :
"Là on parle de 1.500 euros de tracts et d'un chèque de cautionnement qui n'a pas été signé par la bonne personne. C'est une erreur, d'accord. Peut-être que les comptes doivent être rejetés, ça arrive. Mais de là à entraîner un an d'inéligibilité, ça me paraît tout à fait disproportionné. Encore une fois, on parle d'un compte de campagne de 12.000 euros et de 1.500 euros de tracts, ça a été régularisé en plus, mais c'était tout simplement un chèque qui n'a pas été signé par la bonne personne au regard du code électoral.
D'accord, c'est une faute, mais ça ne mérite pas un an d'inéligibilité, je pense que chaque esprit responsable et sérieux le reconnaîtra.
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Sur BFMTV vendredi, il avait également dénoncé le "deux poids, deux mesures" que symbolisait à son sens cette décision, évoquant "le cas du sénateur-maire UMP, Monsieur Grosdidier, de Woippy" : "Le tribunal administratif avait requis trois ans d'inéligibilité pour des problèmes de compte de campagne. Il a écopé de zéro".
Fabien Engelmann n'a en tous cas toujours pas remboursé les 3.000 euros empruntés au total à son ancienne adjointe, Marie Da Silva, comme cette dernière l'a expliqué sur Canal + vendredi.
Souvenez-vous : Marie Da Silva avait très médiatiquement déchiré sa carte du FN devant les caméras de télévision, accusant Fabien Engelmann de ne pas avoir "les mains propres". En retour, le maire FN avait assuré que son ancienne adjointe souffrait "clairement des problèmes psychologiques" .