Jean-Christophe Cambadélis juge "odieux" un article du "Monde" sur la soirée d'anniversaire d'Anne Hommel

Publié à 17h55, le 15 octobre 2014 , Modifié à 06h25, le 16 octobre 2014

Jean-Christophe Cambadélis juge "odieux" un article du "Monde" sur la soirée d'anniversaire d'Anne Hommel
Jean-Christophe Cambadélis sur LCP, le 15 octobre 2014. (Capture d'écran LCP)

"ODIEUX" - Invité mercredi 15 octobre sur La Chaîne parlementaire, Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste, s'en est pris nommément à la journaliste du Monde, Ariane Chemin.

Il lui reproche un article "odieux", dit-il, publié lundi et titré "Pour Manuel Valls et le PS, DSK n’est plus persona non grata" (Le Lab en parlait ici).

Le "Monde" y fait état de la fête d'anniversaire d'Anne Hommel, samedi 11 octobre. La spécialiste de la communication de la crise, qui a conseillé Jérôme Cahuzac et Dominique Strauss-Kahn, y était notamment entourée de journalistes, de "relais d'opinions" tels que des spécialistes de sondages ou d'anciens collègues d'Euro RSCG, et de politiques comme Jean-Christophe Cambadélis, le N.2 du PS Guillaume Bachelay, ou encore Manuel Valls, le Premier ministre.

A cette fête était également présent Dominique Strauss-Kahn, l'ancien président du FMI et longtemps candidat pressenti à l'élection présidentielle de 2012.

Du coup, Jean-Christophe Cambadélis, longtemps Strauss-kahnien (et qui a eu Anne Hommel comme assistante parlementaire pendant 10 ans), a tenu à mettre les choses au clair :

Je suis extrêmement sévère par rapport à cela. Je n'ai pas assisté à l'anniversaire de Dominique Strauss-Kahn mais à l'anniversaire d'Anne Hommel. Et je trouve assez odieux d'utiliser cette fête pour régler des comptes dans la presse, parce que c'est de ça qu'il s'agit. (...) Je ne vais pas aller plus loin, mais franchement qu'est ce que ça apporte ?

Dominique Strauss-Kahn était "annoncé, cette fois", note l'article. Il s'agit d'une référence à une autre soirée d'anniversaire qui avait fait polémique quelques jours avant le premier tour de la présidentielle : celle de Julien Dray, ancien député de l'Essonne, en avril 2012.

L'arrivée de DSK au cours de la soirée, en pleine affaire du Sofitel, avait provoqué... le départ immédiat de Ségolène Royal, Manuel Valls et Pierre Moscovici (c'est en tout cas ce qu'ils avaient affirmé). Autre conséquence : l'ostracisation de Julien Dray au PS, persona non grata par la suite au QG de campagne de François Hollande.

Ces précautions n'avaient pas empêché Nicolas Sarkozy, principal adversaire de François Hollande, de faire quelques jours plus tard un usage tout politicien de cette polémique, déclarant notamment :

Quand on sait ce qui est reproché à Dominique Strauss-Kahn, qu’on est à 4 jours de l’élection présidentielle et que se trouve à cette table le directeur de la campagne de François Hollande (Manuel Valls, ndlr) et son porte-parole… Je me demande si les gens réfléchissent.

Deux ans plus tard, le contexte est différent et la venue de Dominique Strauss-Kahn n'a provoqué aucun départ précipité, selon Le Monde. Jean-Christophe Cambadélis raconte d'ailleurs la discussion qu'il a eu avec l'ancien directeur du FMI :

DSK ne joue pas un rôle et n'a pas d'envie de jouer un rôle. Je ne l'ai pas vu depuis un an. Je vais vous dire la conversation que nous avons eue. Il est arrivé, il a dit bonjour, je lui ai dit "dis donc, ça fait un an qu'on doit déjeuner ensemble", il a dit "oui, je n'ai pas eu le temps, ça va ?" "oui ça va", "bon ca va". "On se revoit ?" "Oui on se revoit". Et puis voilà.

Voir ci-dessous la réponse de Jean-Christophe Cambadélis, à partir de 34:50 (ou en cliquant sur ce lien) :

 
Questions d'info : Jean-Christophe Cambadélis...par LCP

Mais ce qu'il reproche à l'article du Monde, explique-t-il, c'est de faire état d'un "mélange des genres" - qui a, raconte le quotidien, "sidéré" un convive :

Le problème ce n'est pas le retour de DSK, vous politisez la question, le papier c'est de dire qu'un certain nombre de personnalités et d'élites fraient en commun. Il dit : "regardez, ces journalistes, ces sondeurs, ces élites, ces politiques qui sont ensemble, surtout quand certains font des conférences pour dire qu'il ne faut pas mélanger les genres".

Sur Twitter, le sénateur PS de la Nièvre Gaëtan Gorce avait réagi en ces termes à l'article du Monde :

 

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