MAUVAIS PERDANT – Hervé Morin, qui a estimé être le "vainqueur moral de l’élection" pour la présidence de l’UDI, remportée par Jean-Christophe Lagarde, et avoir "gagné sur la totalité de la France sauf en Seine-Saint-Denis" (le fief du successeur de Jean-Louis Borloo), est-il un mauvais perdant ?
Jean-Christophe Lagarde, attaqué à de multiples reprises et tout en sous-entendus par l’ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, ne dira pas clairement s'il le pense. Toujours est-il qu'à l'instar de Nicolas Sarkozy à l'UMP, il joue la carte du rassemblement. Interrogé par le Lab dans l’émission de Serge Moati, PolitiqueS sur LCP, ce jeudi 4 décembre, sur l’absence d’Hervé Morin dans l’organigramme de l’UDI, le député-maire de Drancy explique que c’est Hervé Morin qui a refusé d’y figurer :
Ce n’est pas la composition complète et Hervé n’a pas souhaité occuper de responsabilités. Il m’a demandé qu’un certain nombre de ses amis, et notamment Brigitte Fouré, la maire d’Amiens, soit dans les postes de responsabilité. Elle sera secrétaire générale.
Voir les 140 secondes du Lab :
Et même secrétaire générale chargée du projet. Un poste important pour cette proche d’Hervé Morin, touché par sa défaite et consolé par François Bayrou.
Jean-Christophe Lagarde précise également avoir "proposé un poste" à Hervé Morin mais que ce dernier n’a pas "souhaité l’occuper". Ce que comprend le nouveau patron du parti centriste. Qui assure :
Ce que je peux concevoir, j’aurais fait de même si j’avais perdu l’élection parce que je pense que je n’aurais pas eu à gêner le nouveau président.
"Il faut savoir terminer une élection", ajoute-t-il plus tard dans l'interview alors qu’il demande des comptes à des adhérents UDI de Neuilly, le fief de Jean-Christophe Fromantin, rallié à Hervé Morin lors du second tour de l’élection pour la présidence de l’UDI.