Jérôme Cahuzac "ne peut accepter de laisser tout détruire à cause d’une imbécillité qui date d’il y a vingt ans"

Publié à 20h47, le 22 avril 2014 , Modifié à 06h29, le 24 avril 2014

Jérôme Cahuzac "ne peut accepter de laisser tout détruire à cause d’une imbécillité qui date d’il y a vingt ans"
Jérôme Cahuzac dans Vanity Fair (capture YouTube).

LE REVOILOU - Un an après l'explication télévisée de Jérôme Cahuzac sur BFMTV, l'ancien ministre du Budget sort à nouveau du silence pour donner sa vérité dans un entretien à Vanity Fair à paraître ce mercredi 23 avril.

Celui qui a hésité à se présenter à la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot confesse avoir été "complètement inconscient" et avoir fait une "énorme connerie" en ouvrant un compte bancaire non déclaré, au début des années 1990.

Mais pour Jérôme Cahuzac, la vraie erreur est d'avoir accepté de devenir ministre, en mai 2012 :

C'est l'erreur de ma vie. [...] C'est à ce moment-là que je fous ma vie en l'air. J'aurais dû répondre non [...] Rien ne serait sorti, le temps que je trouve enfin une solution pour me débarrasser de cette saleté de compte.

Celui à qui François Hollande a demandé de démissionner suite à l'ouverture d'une information judiciaire le 19 mars 2013, déclare aussi dans Vanity Fair, revenant sur "sa spirale du mensonge" :

Quand j’ai ouvert ce maudit compte, je n’avais aucun mandat, je n’étais candidat à rien, je n’imaginais même pas que je le serais un jour. Je suis devenu un homme respecté, écouté, on me reconnaît une compétence, j’ai une influence sur la politique de mon pays… J’ai fait des sacrifices pour en arriver là. Je ne peux pas accepter de laisser tout détruire à cause d’une imbécillité qui date d’il y a vingt ans…

Libération écrivait le 15 mars que Jérôme Cahuzac avait dans un premier temps abandonné l'idée de faire la couverture du mensuel glamour dirigé par Michel Denisot. Son nom apparaît en couverture de Vanity Fair, ce mercredi 23 avril , mais ce sont les acteurs de la série Game of Thrones qui posent pour la photo de une.

[Bonus track] Une rencontre secrète avec Hollande

Elise Karlin, journaliste à L'Express, écrit dans le livre "Le Président qui voulait vivre ses vies" (Fayard) que François Hollande se "soucie" des éventuelles révélations de Valérie Trierweiler. Et la journaliste prend pour exemple, sans donner de date précise, un "rendez-vous resté secret, chez lui, rue Cauchy, avec Jérôme Cahuzac, juste après les révélations du site Mediapart sur son compte suisse le 4 décembre 2012".

"Le chef de l'État veut une explication d'homme à homme avec le ministre délégué du Budget", écrit Elise Karlin qui ajoute : "Il l'évoquera plus tard devant quelques fidèles pour constater à quel point il a été berné...". Une rencontre au domicile de François Hollande démentie par son ancien ministre.

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