I WILL BE BACK - Allait-il revenir et se présenter à sa propre succession ? Le feuilleton de la vraie/fausse envie de candidature de Jérôme Cahuzac à l'élection législative partielle dans sa circonscription du Lot-et-Garonne, provoquée par sa démission de son fauteuil de député, a trouvé son épilogue dimanche.
Dans les colonnes de la Dépêche du Midi, l'ancien ministre du Budget, qui avait reconnu le 2 avril posséder un compte à l'étranger, l'exprime très simplement, sans ambiguïté et dès la première question de l'interview :
Je ne serai pas candidat.
Une réponse à laquelle il adjoint l'explication au suspense entretenu ces dernières semaines, à coup de visites sur le marché de Villeneuve-sur-Lot, de sentences lapidaires et de confidences de "proches" :
J'espère que chacun comprendra et respectera ce choix douloureux et qui me fut bien difficile à faire.
Affaire réglée, donc ? Si cette annonce a du faire pousser un "ouf" de soulagement rue de Solférino, voire au gouvernement où le retour sur le devant de la scène de Jérôme Cahuzac avait fait l'objet de tirs de barrage nourris, elle ne tire pas un trait définitif sur le cas Cahuzac.
L'ancien député du Lot-et-Garonne prépare en effet une "opération rédemption", car, explique-t-il, il n'aurait "jamais demandé au suffrage universel de (l)'amnistier" :
Sachez que j'ai fait procéder au rapatriement des montants litigieux. Ils sont en France à la disposition de la justice. Je paierai ma dette.
Et je ferai don du reliquat, s'il existe, à des œuvres caritatives de l'arrondissement de Villeneuve.
De quoi se racheter auprès de ses anciens électeurs ? En tout cas, Jérôme Cahuzac conclut son interview par une réponse toute en ambiguïté.
Quand le journaliste lui demande s'il reviendra dans une ville dont il a été maire, une circonscription qui l'a "choisi trois fois comme député", l'ancien ministre star du gouvernement répond, énigmatique :
J 'aime trop ce territoire où j'ai tant d'amis véritables et courageux, pour l'oublier. Je reviendrai.
Libre ensuite à quiconque d'interpréter ce "retour" comme une promenade sur le marché... ou dans les urnes. Il semble en tout les cas un peu moins "infiniment peu probable" qu'il y a quelques semaines.
>> L'intégralité de l'interview sur le site de la Dépêche du Midi