La grenade dégoupillée , dixit Jean-François Copé, va-t-elle exploser ? "Régler des comptes, moi ? Mais qui peut penser ça…", sourit "sournoisement" Jérôme Lavrilleux au Parisien de ce mardi 21 octobre, lui qui promettait en plein été de ne pas se laisser "écrabouiller" .
Pour autant, l’eurodéputé UMP qui s’est mis lui-même en dehors du parti pour devancer la procédure d’exclusion qui pèse sur lui dans le cadre de l’Affaire Bygmalion et dénoncer une "mascarade de procédure" , continue de menacer. Mais sur un autre terrain. Ainsi explique-t-il que si la procédure à son encontre se poursuit, l’eurodéputé contesté au sein du groupe UMP saisira la CNIL.
"S’ils poursuivent la procédure d’exclusion, j’irai déposer une plainte à la CNIL. Je n’ai pas renouvelé mon adhésion, donc je n’ai plus à être encore dans leur fichier.
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Une jolie parade pour éviter la procédure suite à ses aveux sur les "dérapages" financiers de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
Celui qui soutient Nicolas Sarkozy pour la présidence de son futur ex-parti, même s’il "a du mal à imaginer que Nicolas Sarkozy ne connaissait pas le nom de Bygmalion" , n’est en revanche pas tendre du tout avec Alain Juppé et François Fillon, dans ses confidences faites au Parisien.
Comme l’ancien président, il attaque Alain Juppé sur son âge, dans Le Parisien, et ironise sur les critiques du maire de Bordeaux à son égard au vu de sa condamnation en 2004. "Qu’il demande mon exclusion, je ne le supporte pas", peste-t-il, raillant le fait que "s’il est élu (président de la République, ndlr), il aurait donc 76 ans à la fin de son mandat".
Quant à François Fillon, il l’accuse de lâcheté et assure qu’il se défilera le moment venu.
"Ce type n’a aucune chance. A un moment, il trouvera une excuse bidon pour ne pas être candidat à la primaire.
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Dans l’œil du cyclone, celui qui joue à fond la carte de l’assiduité au Parlement européen, a encore quelques rafales à lancer. A défaut de faire exploser la grenade présentée comme dégoupillée.