Alors que revoilà la demande de dissolution de l'Assemblée nationale par le FN. Cette fois, c'est en réaction au choix du gouvernement d'avoir recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la décriée loi Macron. Un mécanisme qui lui permet de passer en force et de se passer d'un vote des députés.
Immédiatement après l'annonce de cette décision par Manuel Valls dans l'hémicycle, Marine Le Pen a réclamé deux choses, sur BFMTV. D'abord la démission du gouvernement, ensuite une dissolution de l'Assemblée nationale. Elle a déclaré :
"[Manuel] Valls devrait présenter la démission de son gouvernement. Le gouvernement avoue lui-même qu'il n'a plus la majorité. Suivant la lettre des institutions, le gouvernement doit revenir devant le peuple avec une dissolution de l'Assemblée nationale.
"
D'après elle, cela permettrait de "rebattre les cartes avec une Assemblée nationale plus représentative des aspirations de nos compatriotes". Des propos rapidement partagés sur Twitter par le vice-président du FN, Louis Aliot.
Le député du Rassemblement bleu marine (apparenté FN) Gilbert Collard lui a ensuite emboîté le pas, également sur Twitter, arguant que cette dissolution constituerait un moyen de "légitime défense démocratique" pour "le peuple braqué par le 49.3" :
Quand le peuple est braqué par un 49-3, sa légitime défense démocratique se nomme: Dissolution!
— Gilbert Collard ن (@GilbertCollard) 17 Février 2015
Ce n'est pas la première fois que le Front national demande la dissolution de l'Assemblée nationale. Fin août 2014, déjà, Marine Le Pen la réclamait et se déclarait prête à gouverner en cas de cohabitation. Au mois de septembre, après les élections sénatoriales, la présidente du parti frontiste avait à nouveau formulé cette demande.
Mais cela avait même commencé plus tôt. Jugez par vous-mêmes : Affaire Cahuzac, Manif pour tous, municipales, européennes : un an de demandes de dissolution par le FN .