Le multiplex politique du 30 novembre avec Stéphane Le Foll, Brice Hortefeux et Henri Guaino

Publié à 17h57, le 30 novembre 2014 , Modifié à 21h42, le 30 novembre 2014

Le multiplex politique du 30 novembre avec Stéphane Le Foll, Brice Hortefeux et Henri Guaino
Henri Guaino, Brice Hortefeux e Stéphane Le Foll © Montage vie Reuters et MAXPPP

#MULTIPLEX - Au programme des interviews dominicales du 30 novembre, Stéphane Le Foll dans C politique, Brice Hortefeux dans BFM Politique et Henri Guaino dans Tous politiques.

Comme chaque dimanche, Le Lab se plie en quatre pour suivre ces différentes interviews et vous en propose ses morceaux choisis au fur et à mesure de la soirée.

>> Stéphane Le Foll dans C Politique, sur France 5



#Sarkozy président

Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, commente l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP, samedi 29 novembre. Ce proche de François Hollande a une idée précise sur l'objectif de ce retour. Il dit :

J'ai toujours considéré qu'il serait élu. [...] Nicolas Sarkozy l'a dit, c'est une expression assez claire chez lui, il y a chez lui une idée de revanche, et il y a chez les militants la même envie.

La seule surprise ? Le score de Nicolas Sarkozy, moins important qu'escompté par certains. Et le porte-parole du gouvernement d'additionner ce score à celui de Mariton pour expliquer par a + b que "l'UMP se droitise".

#Sus aux frondeurs

Stéphane Le Foll n'aime pas les frondeurs socialistes. Il ne s'en est jamais caché. Et les élections à l'UMP et au FN de ce week-end sont l'occasion pour le porte-parole du gouvernement d'avertir à nouveau ceux qui, à gauche, critiquent la politique menée par François Hollande. Il dit :

La gauche doit bien réfléchir. Je le dis à toute la gauche. L'alternative ou l'alternance, elle est en train de se construire devant nous, ce week-end. Penser que ça sera à gauche qu'il y aura une alternance ou une alternative, ce serait une erreur et ce week-end doit nous rappeler d'où on vient

#Le problème Gattaz

Jean-Christophe Cambadélis considère que Pierre Gattaz est "le premier opposant du gouvernement socialiste". Stéphane Le Foll n'est pas loin de penser la même chose. Il le dit clairement, dénonçant la volonté du Medef de manifester contre la politique du gouvernement.

Oui il y a un problème Gattaz. […] On le surmonte en se mettant en colère et en rappelant à tout le monde, que dans une société comme la nôtre, compte tenu des difficultés qui sont les nôtres, on devrait quand même avoir un tout petit peu le sens de la responsabilité.

Le ministre du Travail François Rebsamen avait quant à lui qualifié Pierre Gattaz de "petit syndicaliste" avant de s'excuser pour ses mots.

>> Brice Hortefeux dans BFM Politique



#L'erreur de Sarkozy

Brice Hortefeux, "l'ami de 30 ans" de Nicolas Sarkozy, ne peut que féliciter l'ex-chef de l'État pour son élection à la tête de l'UMP, "un beau succès, un grand succès". "Jamais un responsable politique de droite ou de gauche candidat à la responsabilité de sa famille n'a rassemblé autant de suffrages", commente l'ancien ministre de l'Intérieur qui concède néanmoins "une erreur" dans la campagne.

Il dit :

Il y a eu une erreur, c'est que lorsque Nicolas Sarkozy a conçu cet engagement, il voulait initialement qu'il y ait un dialogue très direct avec les adhérents. Et il avait envisagé des réunions avec 400, 500 personnes. C'était son idée. Et c'est vrai que cela n'a pas été possible, selon la formule consacrée, victime du succès. À chaque fois il y a eu beaucoup plus de monde que ce qui était envisagé.

Une erreur qui, dans l'esprit de Brice Hortefeux, souligne donc surtout la popularité de Nicolas Sarkozy. 

#FNPS

Le FNPS vous connaissez ? C'est la réponse de Brice Hortefeux à l'UMPS vilipendée par le Front national. C'est par cet angle d'attaque que le proche de Nicolas Sarkozy cible la présidente du FN, réélue dimanche 30 novembre avec 100% des suffrages exprimés. Il lance :

Quand je vois que madame Le Pen réclame la dissolution et qu'elle propose naturellement de gouverner, j'ai compris que finalement, après avoir beaucoup reproché certaines choses, elle était partante pour le FNPS. Donc il n'y a pas tellement de cohérence. […] Après avoir tenté de dénoncer, naturellement sans y parvenir parce que ça ne correspond bien évidemment pas à la réalité, l'UMPS, ce qu'elle propose comme alternative c'est le FNPS.

Et l'ancien ministre d'estimer que le projet du FN "aboutirait à la paupérisation de notre pays". Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut repousser les électeurs frontistes, poursuit-il. "Nous devons, en respectant ces électeurs, leur indiquer la bonne voie, le bon chemin, pour participer au redressement collectif de ce pays", assure Brice Hortefeux. 

>> Henri Guaino dans Tous politiques France Inter / Le Parisien

#Les primaires j'en veux pas

Nicolas Sarkozy élu président de l'UMP, on parle déjà des primaires à l'UMP. Ce n'est pas nouveau, Henri Guaino n'est guère favorable à ce genre d'exercice pour sa famille politique. Il le dit de manière tout à fait logique :

Tout le monde veut des primaires aujourd’hui,  mais si plus personne n'en veut, ça peut changer. […] Les primaires n’ont un sens que s’il y a effectivement plusieurs candidats et si tout le monde veut qu'il y ait des primaires.

Effectivement, une primaire avec un seul candidat n'aurait pas grand sens. Mais, a priori, déjà plusieurs ténors de l'UMP ont affirmé leur désir de se présenter. 

#MMLP

Où l'on parle du Front national. Henri Guaino rappelle que "la ligne de [sa] famille politique, c’est pas d’alliance" avec le FN. D'accord. Mais cela n'empêche pas le député UMP de concéder certaines qualités au parti dirigé par Marine Le Pen. "Le FN a une identité, tellement qu’elle peut présenter un  candidat inconnu et les gens votent pour lui", estime-t-il.

Et Henri Guaino de saluer le travail à l'Assemblée de Marion Maréchal – Le Pen :

C'est un nouveau visage, un député, Marion Maréchal – Le Pen, qui fait son travail. […] Je l'ai saluée dès le premier jour : je n'ai pas pour habitude de ne pas saluer les gens qui ne sont pas d'accord avec moi, souvent quand ces gens sont polis et courtois, c'est son cas. Elle a en tous cas trouvé sa place au parlement. C'est quelqu'un qui travaille, qui est sérieux.

Le 26 novembre, Florian Philippot avait estimé sur France Culture qu'Henri Guaino rentre dans "le courant de pensée souverainiste" cher au vice-président du FN. Du moins "quand il est vraiment lui-même".

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