Marine Le Pen assure que la ministre de la Justice "n'a pas la formation" pour donner la position du gouvernement sur le mouvement de protestation de centaines d'avocats contre les écoutes de Nicolas Sarkozy et de son conseil Thierry Herzog. Et elle l'accuse également, l'air de rien, d'avoir "pris des cours de terrorisme".
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, s'est opposée ce lundi 10 mars, sur les ondes de France Info, à ce que les écoutes téléphoniques d'un avocat ne puissent jamais être utilisées dans le cadre d'une procédure judiciaire, en réponse à une question sur l'affaire Sarkozy/Herzog. La garde des Sceaux a rappelé que le code de procédure pénale prévoyait, à titre exceptionnel, la possibilité de placer un avocat sur écoute, principe consacré par la jurisprudence.
"Les conversations entre un avocat et son client doivent être préservées", rétorque la présidente du Front national s'exprimant lors d'une conférence de presse à Paris, ce lundi. Mais Marine Le Pen ne s'arrête pas là :
Je pense que Mme Taubira n'a strictement rien compris au problème. C'est pas étonnant, elle n'a pas la formation pour cela. C'est sûr que ce n'est pas en ayant pris des cours de terrorisme avec son mari ou des cours d'indépendantisme qu'elle peut s'y connaître dans les contours du secret professionnel.
Une vidéo isolée par France 3 Paris Ile-de-France:
"On ne peut pas mettre à bas les principes qui régissent notre État de Droit au motif qu'on veut la peau de notre adversaire politique", a jugé l'eurodéputée, sans pour autant prendre la défense de l'ancien chef de l'État. Car cette avocate de formation ne serait "pas plus étonnée que cela que Nicolas Sarkozy ait des choses à se reprocher".
Christiane Taubira expliquait début janvier dans les colonnes de Paris Match,être "toujours amoureuse" de son ex-mari Roland Delannon, ex-leader indépendantiste guyanais qui fut condamné à une peine de prison avec qui elle a eu quatre enfants. Elle expliquait également, lors du même entretien, ne pas vouloir débattre avec la patronne du Front National : "Je veux débattre avec des gens qui pensent".
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