PUMP IT UP - A toi, à moi, à toi... Depuis quelques mois, les rubriques"Indiscrets" ou "Confidentiels" de la presse multiplient les échos à propos d'une rencontre entre ceux qui ont incarné, pendant cinq ans, le couple exécutif français : Nicolas Sarkozy et François Fillon.
Ca y est, les désormais rivaux pour l'élection présidentielle 2017 se sont rencontrés. C'était le 2 octobre, au domicile du président d'honneur de l'ordre des experts-comptables (un temps pressenti pour être directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012), René Ricol, assure le Journal du Dimanche daté du 19.
Début 2014, Le Point croyait savoir que le chiraquien François Baroin, en bons termes avec les deux hommes, s'était vu confier la tâche de jouer les médiateurs et d'organiser un rendez-vous. L'entourage de François Fillon avait démenti.
En février, celui de Nicolas Sarkozy avait assuré que l'ancien Premier ministre était "le bienvenu" rue de Miromesnil, dans le bureau de l'ex président de la République. Refus de François Fillon, pour ne pas passer pour un "suiveur".
En septembre, ce dernier avait finit par confié au Monde qu'"il n'y (avait) pas d'urgence", mais que la rencontre se fera "dans les semaines à venir". Ce fut donc le cas.
Que les deux hommes se voient est une chose : cela n'avait plus été le cas depuis dix-huit mois, décompte le JDD.
Qu'ils se parlent en est une autre. Selon l'hebdomadaire, la rencontre entre l'un, qui s'est vigoureusement démarqué de l'autre , qui lui-même qualifie le premier (notamment) de "loser" , a été *plutôt* fraîche.
"L'atmosphère était si tendue qu'à la demande des deux intéressés, René Ricol a assisté à tout l'entretien", assure le JDD.
Francois Fillon s'est emporté en déplorant que Nicolas Sarkozy ne l'ait pas soutenu lors de l'affrontement avec Jean-François Copé. Et a demandé :
"Pourquoi ce ne serait pas toi qui nous soutiendrait, Alain ou moi, en 2017 ?
"
Facon de rappeler qu'il avait affirmé qu'il ne croyait pas à "l'homme providentiel" , et que Nicolas Sarkozy était un candidat comme les autres.
François Fillon, a aussi réaffirmé qu'il se présenterait en candidat libre s'il estime que la primaire à droite est "truquée". En début de semaine, il avait expliqué :
"J’ai indiqué que je serai candidat aux primaires de l’opposition si ce sont des primaires honnêtes. Si ces primaires n’avaient pas lieu, je serai candidat au premier tour de l’élection présidentielle.
"
Peut-être Eric Ciotti, le député des Alpes-Maritimes, pourra lui aussi tenter de jouer les médiateurs. Alors qu'il avait annoncé en juillet dernier qu'il soutiendrait François Fillon lors des primaires pour l'élection présidentielle de 2017, ce filloniste de longue date a expliqué ce dimanche 19 octobre s'être rallié la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP.