COUPLE FRANCO-ALLEMAND - "Merkozy", c'est fini ? Selon certains officiels allemands cités par l'agence de presse américaine Bloomberg, Angela Merkel ne verrait pas d'un très bon œil le retour au premier plan de Nicolas Sarkozy. La chancelière allemande préférerait donc qu'Alain Juppé soir le candidat de l'UMP pour la présidentielle 2017. Une information formellement démentie en début de soirée, auprès du Lab, par le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert.
Ce conseiller de la dirigeante allemande affirme :
"C'est une histoire qui n'a pas de base réelle. Cela ne concerne que la France et l'UMP. Comme pour n'importe quel autre gouvernement, on ne va pas se mêler de ces questions-là.
"
Dans un article intitulé "Merkel tournerait le dos au retour de Nicolas Sarkozy en tant que candidat à la présidentielle française", deux officiels allemands livrent pourtant leur analyse du retour de Nicolas Sarkozy, sous couvert d'anonymat. Et celle-ci n'est *pas très* favorable à celui qui n'est pour l'instant que candidat à la présidence de l'UMP. À leur sens, ce dernier favoriserait même la montée du FN. Voici ce que retranscrit Bloomberg :
"L'administration d'Angela Merkel est mal à l'aise avec le retour de Sarkozy au premier plan politique. [...] La promptitude de Nicolas Sarkozy à adopter des positions politiques plus extrêmes et les scandales qui continuent de le poursuivre ont contribué à la montée du Front national, parti anti-immigration et anti-euro.
En conséquence de quoi, le gouvernement allemand n'est pas impressionné par le comeback de Sarkozy et ne voit pas en lui un candidat idéal pour briguer à nouveau la présidence.
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En 2012, la dirigeante allemande avait soutenu Nicolas Sarkozy face à François Hollande.
Selon l'un de ces responsables, la chancellerie est plus favorable à Alain Juppé, candidat déclaré à la primaire à droite de 2016 et qui représente "un choix plus centriste". Lors de la visite de Manuel Valls à Berlin fin septembre, Angela Merkel, qui "suit naturellement les développements à l'UMP", a "pris acte avec intérêt de la candidature de Nicolas Sarkozy", rappelle Bloomberg. Mais elle a également indiqué qu'elle ne prendrait pas parti, "espérant" toutefois que l'UMP prendrait "la bonne décision".
Si Sarkozy venait à battre Alain Juppé lors de la primaire, Angela Merkel se sentirait cependant "obligée" de le soutenir à la présidentielle. Mais même dans ce cas, l'analyse de Berlin n'est pas des plus enthousiastes : "Le seul vainqueur d'un duel Sarkozy-Hollande pourrait très vraisemblablement être Marine Le Pen", selon l'un des officiels allemands.
Contactés par l'agence de presse, ni le cabinet de Nicolas Sarkozy ni le porte-parole d'Angela Merkel n'avaient souhaité commenter ces affirmations. Elles sont désormais démenties directement par Berlin.
[Edit 21h : ajout du démenti du porte-parole d'Angela Merkel]