LIVE-TWEET - Les seize ministres se retrouvent ce 23 avril autour de François Hollande et Manuel Valls pour le désormais traditionnel Conseil des ministres du nouveau gouvernement. Un conseil marqué par la présentation du programme de stabilité par Michel Sapin et Arnaud Montebourg mais aussi par celle d'un plan de lutte "contre la radicalisation violente et les filières terroristes", au moment où la question des Français partant faire le djihad en Syrie revient dans l'actualité.
Le compte-rendu du Conseil des ministres est assuré par Stéphane Le Foll, et notre #pointLeFoll est suivi par @DelphineLegoute.
#ÉCONOMIES
Le programme de stabilité doit être voté par les députés (de manière uniquement consultative) le 29 avril mais Premier ministre et parlementaires de la majorité sont encore en pleine négociation pour en arrêter le contenu. Un groupe de députés PS de la commission des finances a proposé plusieurs scénarios alternatifs visant à préserver les petites retraites et à revenir sur le gel du point d'indice des fonctionnaires annoncé par Manuel Valls, tout en maintenant les économies à 50 milliards. D'autres députés de gauche estiment que l'effort de 50 milliards est trop important et voudraient le limiter à 35 milliards.
Le programme de stabilité est un exercice de prévisions budgétaires pour les trois prochaines années auquel doivent se soumettre tous les États de la zone euro. Le détail des économies sera réellement donné - et proposé au vote des parlementaires - avant l'été, à l'occasion d'un collectif budgétaire, et surtout à la rentrée lors de l'adoption du projet de loi de finances pour 2015.
François Hollande est évidemment revenu sur ce plan en conseil des ministres. Pour le chef de l'État, deux principes sont à suivre : "1. est-ce bon pour l'emploi ? 2. est-ce bon pour le pouvoir d'achat ?". François Hollande a donné un exemple :
Supprimer le SMIC c'est bon pour l'emploi mais mauvais pour le pouvoir d'achat, donc pas de suppression.
Une décision sera prise "en fin de semaine ou en début de semaine prochaine" sur le plan économies #pointlefoll
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 23 Avril 2014
En sortie de Conseil des ministres, Michel Sapin refuse de s'exprimer sur le pacte de responsabilité. Sa parole est "pour les parlementaires", dit-il. Le ministre des Finances a pourtant accordé une interview au Monde sur ce sujet.
Marisol Touraine n'est pas plus bavarde :
Un geste sera-t-il fait pour les petites retraites ? "Nous travaillons et nous discutons", répond Touraine #circulezrienàvoir
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 23 Avril 2014
Lors du point presse suivant le Conseil des ministres, le porte-parole Stéphane Le Foll a insisté sur les chiffres de la croissance et de l'endettement, afin de souligner qu'une mauvaise direction avait été prise par le gouvernement précédent. Il a indiqué qu'entre 2008 et 2013, la croissance française a été "atone". Le gouvernement table sur 1% de croissance en 2014 et 1.7% en 2015.
Il en a profité pour fustiger le bilan de la droite :
Endettement - 2002: 60% du PIB, 2012 90% du PIB #pafladroite 2/2
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 23 Avril 2014
#DJIHAD
La question est revenue à l'occasion du retour des quatre journalistes otages en Syrie, Laurent Fabius affirmant que certains geôliers parlaient français. Bernard Cazeneuve présente ce mercredi un plan "de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroriste", notamment tourné vers les mineurs partant faire le djihad en Syrie. Un système d'alerte par les parents doit être mis en place.
Précision du porte parole Stéphane Le Foll : Dans son plan de lutte contre le terrorisme, Bernard Cazeneuve veut "s'attaquer à internet et aux images d'une violence inouïe mises sur certains sites"
Interrogé par BFMTV, Bernard Cazeneuve a précisé les axes de son plan :
La première idée : éviter le départ de ressortissants français vers la Syrie pour participer à des actions djihadistes qui sont des actions criminelles. [...] Nous allons également procéder à l'expulsion de tous les étrangers dont nous sommes persuadé qu'ils sont en lien avec une entreprise terroriste et agissent en recruteurs.
#MORELLE
Le conseiller politique du Président et chef du pôle communication à l'Elysée a démissionné vendredi 18 avril après les révélations de Mediapart à son sujet, sur fond de soupçons de conflits d'intérêts et de caprices extravagants. Pour l'heure, aucun nouveau conseiller n'a été nommé. Deux personnes au lieu d'une pourraient remplacer Aquilino Morelle, l'une chargée de la communication et l'autre du conseil politique.
#ORDRE DU JOUR
L'ordre du jour complet, c'est par ici.