CORRESPONDANCES - Et de deux. Le ministre de l'Économie Pierre Moscovici prend à nouveau la plume pour se défendre des accusations portées par le député UDI Charles de Courson, président de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac.
"En réponse à votre lettre du 24 juillet 2013, je maintiens, mot pour mot, les déclarations que j'ai faites devant la commission des Finances, le 17 avril, devant votre commission d'enquête, le 16 juillet, puis dans mon courrier du 18 juillet dernier, et m'inscris en faux contre les interprétations tendancieuses que vous faites", écrit le ministre de l'Économie dans une lettre d'un peu plus de trois pages datée de jeudi et transmise vendredi à l'AFP.
"Vous me mettez à nouveau en cause personnellement et je ne peux l'accepter", écrit Pierre Moscovici qui poursuit :
Vous êtes évidemment libre de vos propos, comme tout parlementaire, et je suis le premier à chérir cette liberté. Mais il se trouve qu'en présidant cette commission d'enquête vous avez endossé une haute responsabilité, qui aurait dû vous retenir de prononcerà mon endroit des propos dont la tonalité attentatoireà mon honneur est hélas évidente.
Par respect pour le Parlement, je le regrette profondément.
"Pour avoir exercé moi-même par le passé les fonctions que vous occupez aujourd'hui, je vous avoue que je me représente bien autrement les exigences d'impartialité et d'objectivité qui s'y attachent", lance l'ancien patron de Jérôme Cahuzac à la fin de sa lettre.
Le ministre de l'Economie avait répondu par une première missive énervée aux propos du président de la commission dans les médias. Publiée par Le Monde, elle revenait point par point sur les accusations lancées contre lui et reprochait déjà au député de faire preuve de partialité.