COUCOU FRANCOIS – La décision du gouvernement de ne pas soutenir le texte sur l’amnistie sociale à l’Assemblée nationale, texte voté par les sénateurs socialistes, reste en travers de la gorge de Jean-Luc Mélenchon, qui pourtant, n’était déjà pas satisfait du texte issu de la chambre haute.
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Au cours de son discours de ce dimanche 5 mai pour une VI République, place de la Bastille, le tribun du Front de gauche est revenu sur ce sujet sensible de l’amnistie des syndicalistes. Avec virulence, même pour les auditeurs de son laïus dominical :
Le 14 mai et le 16 mai vous ne vous contenterez pas d’attendre le moment où le Président de la République viendra vous annoncer que de toute façon dorénavant c’est comme auparavant.
Le 14 et le 16 mai, vos cœurs ardents et vos esprits se tourneront vers les meilleurs des nôtres. Les syndicalistes pleins de courage qui portent vos couleurs, que souvent vous n’aidez pas comme vous devriez le faire, mais que vous allez toujours voir quand ça va mal.
Et de rappeler que cette amnistie avait jusqu’ici été accordée par les précédents présidents. "Même de droite", ajoute-t-il :
Ces femmes, ces hommes qui prennent tant de risques et qui paient si chèrement leur engagement. Ces femmes, ces hommes, qui à chaque élection bénéficiaient d’une amnistie, même sous les présidents de droite jusqu’à Sarkozy.
Et l’ancien candidat à l’élection présidentielle d’enjoindre les députés de gauche, et particulièrement du PS – seuls quelques uns se sont exprimés en faveur de cette loi d’amnistie -, à ne pas être godillot et à refuser toute "discipline de groupe ou de parti" :
Après que le Sénat ait voté leur amnistie, voici que je ne sais qui dans je ne sais quel bureau ne s’occupant de personne décrète qu’on devrait refuser de la voter à l’Assemblée nationale.
Parlementaires de gauche, écoutez votre cœur, écoutez votre conscience, n’obéissez à aucune discipline absurde de parti ou de groupe. […]
Justice pour les nôtres!
Un mot d’ordre et une injonction également déclamée par Pierre Laurent quelques minutes auparavant :
Nous disons aux députés socialistes : ne suivez pas les consignes du gouvernement et votez l'amnistie.
BONUS TRACK : COUCOU LA PROMO VOLTAIRE DE L’ENA
Au cours de son discours prônant un changement de régime et une VIe République, Jean-Luc Mélenchon a fait une allusion à la promotion Voltaire de l’ENA, présente en nombre dans les différentes instances du pouvoir et les différentes institutions après que François Hollande, lui-même issu de cette promotion, soit entré à l’Elysée.
Ainsi a-t-il fustigé le "petit bal des copinages et des fraternités d'école". Une allusion limpide.