Le conflit à Radio France s'invite une nouvelle fois à l'Assemblée nationale. Alors que la grève dure depuis 19 jours, une question au gouvernement posée le 7 avril (le spectacle des QAG, c'est par ici) par le député UMP Damien Abad à la ministre Fleur Pellerin a provoqué quelques remous. Le député de l'Ain rebondit sur une interview de la Ministre de la Culture où elle avait mentionné une spécificité du service public, et avait notamment déclaré "France Inter, c'est pas RTL". Le député est visiblement furieux :
Est-ce que seuls les intellectuels qui écoutent France Inter auront droit à une information de qualité quand les pauvres auditeurs de RTL et Europe 1 n'auraient droits qu'à un condensé d'information indigeste ?
Mentionnant une "insulte aux radio privées", Damien Abad a souhaité que la ministre s'excuse pour ses propos. N'oubliant pas au passage de mettre en valeur les radios privées "qui ont le mérite de diffuser de l'information de qualité 365 jours par an."
Fleur Pellerin va répondre point par point aux attaques du député :
Je ne vois pas l'intérêt d'instruire de faux procès dans une période aussi compliquée que celle-là. Personne ne niera qu'il y a une singularité du service public. (...) Je n'ai jamais sous entendu des considérations méprisantes à l'égard des radios privées.
Après la défense vient le temps de l'offensive :
Ce qui me préoccupe aujourd'hui surtout c'est le conflit qui dure depuis très longtemps à Radio France et dont je souhaite que nous puissions sortir.
Ce conflit met en lumière (...) la façon dont vous n'avez absolument pas géré les réformes qui s'imposaient au service public radiophonique pendant une dizaine d'années apparaît aujourd'hui dans toute sa lumière. (...) Aujourd'hui je dois gérer les réformes qui ont été poussées sur le tapis pendant dix ans par votre majorité.
Depuis le début de la grève, Fleur Pellerin a droit a sa questions sur le conflit à Radio France. Et attaque, à chaque fois, l'héritage de l'ancienne majorité (ici ou ici).
Un instant isolé par Le Lab :