Sarkozy toujours là. L'entourage de Jean-François Copé a fait savoir à l'AFP que le président contesté de l'UMP avait déjeuné ce 29 novembre avec l'ancien chef d'Etat, dans ses bureaux de Miromesnil dans le huitième arrondissement de Paris.
Nicolas Sarkozy est-il toujours à la manoeuvre dans la bataille pour l'UMP ? On le dit "excédé" par la situation. Jeudi, i>TELE annonçait un communiqué à venir de la part de l'ancien président mais cette prise de position publique n'a toujours pas eu lieu.
Bien qu'officieuse, l'influence du chef de l'Etat est réelle depuis le début de la bataille pour l'UMP. Le 27 novembre, c'est sur sa demande que Jean-François Copé et François Fillon se sont rencontrés à l'Assemblée nationale et ont commencé à se mettre d'accord sur l'idée d'un référendum auprès des militants, pour leur demander s'ils souhaitent revoter ... avant de totalement capoter.
Quelques heures avant cette rencontre, Nicolas Sarkozy avait déjeuné avec François Fillon dans ses bureaux et eu Jean-François Copé au téléphone.
A l'heure actuelle, la situation est bloquée entre les deux hommes. Le camp Copé a annoncé la fin des négociations mercredi. L'équipe Fillon l'a relancé ce jeudi matin en proposant de mettre en place un groupe de travail sur un nouveau vote. Proposition restée jusqu'ici sans réponse. [>> Plus d'explication sur la situation dans les différents groupes, par ici]
L'implication de l'ancien chef d'Etat est contesté par certains, notamment par la député socialiste Laurence Rossignol, qui estiment qu'en tant que membre du Conseil constitutionnel, il n'a pas à devenir "consultant" pour l'UMP.
Interrogée sur le sujet le 28 novembre, Najat Vallaud-Belkacem a souligné qu'il n'avait pas encore fait d'intervention publique mais a rappelé "les règles" du Conseil constitutionnel : "En être membre signifie être au service des Français dans une certaine indépendance, sans appartenance politique marquée".