Copé et Fillon d'accord pour tenir un référendum sur un nouveau vote

Publié à 08h15, le 27 novembre 2012 , Modifié à 22h48, le 27 novembre 2012

Copé et Fillon d'accord pour tenir un référendum sur un nouveau vote
Jean-François Copé et François Fillon en novembre 2011 (Maxppp)

#SANTA BARBARA - La décision de la Commission de recours est "illégale", et la troisième proclamation de victoire de Jean-François Copé est un "coup de force". Ca, c'était l'équipe Fillon, lundi 26 novembre

[ >> Pour revivre tous les événements de la journée de lundi, qui a été marquée par l'entrée en justice du camp Fillon et la troisième revendication de victoire de Jean-François Copé , c'est dans ces liens.]

Au lendemain de cette énième contestation, qui suivait une énième revendication de victoire du clan Copé, jusqu'où ira  dans son opposition ? Division du groupe parlementaire ? Décision en justice ?

La réponse est venue peu après 10h : François Fillon crée son propre groupe parlementaire intitulé "Le Rassemblement UMP", tant que de nouvelles élections ne sont pas organisées.

 

>> Cliquez ici pour actualiser le live

[21H] La liste des 68 députés qui suivent Fillon

Le groupe Rassemblement-UMP, présidé par François Fillon dépose officiellement sa déclaration politique et la liste de ses 68 membres à la présidence de l'Assemblée nationale. Un document mis en ligne sur lemonde.fr  à consulter ci-dessous :

 

 [20H30]Quelle société indépendante pour organiser le référendum ?

Le député UMP Yves Censi, pro-Copé, déclare en sortant d'une réunion des partisans du président proclamé du parti :

"

Le référendum doit être organisé par une société indépendante, c'est important, il faut qu'il n'y ait aucune suspicion, et ça tout le monde est d'accord là dessus, une société indépendante qui soit validée à la fois par François Fillon et Jean-François Copé. Il faudra un accord sur les règles du jeu.

"

[18h25] Fillon demande une direction collégiale de l'UMP durant la tenue du référendum

Comme promis, François Fillon a envoyé un courrier à Jean-François Copé au sujet du référendum. Il y précise que les "garanties d'impartialité et d'équité" pour la tenue d'un référendum "supposent la mise en place d'une direction collégiale" de l'UMP "durant la durée des opérations de vote". Jean-François Copé avait quant à lui précisé un peu plus tôt qu'il resterait président de l'UMP pendant ce référendum.

François Fillon tient ensuite une liste de conditions de "mesures indispensables de confiance" :

- un référendum électronique organisé par un organisme extérieur indépendant, sous supervision des deux équipes.

- une commission indépendante pour contrôler l'ensemble.

- En cas de référendum favorable à un nouveau vote, il devrait se dérouler "dans un délai de 3 mois" dans les mêmes conditions d'organisation que le référendum.

Voici ce courrier transmis aux rédactions :

[17h49] Et au fait ça veut dire quoi RUMP ?

Le RUMP, c'est le "Rassemblement UMP", groupe parlementaire créé par François Fillon pour s'opposer au groupe UMP mené par un pro-Copé et dont les statuts doivent être déposés dans la soirée. Mais, en anglais, le terme a une autre signification, tout aussi intéressante.

Comme le signale Pierre Januel sur twitter, l'expression "Rump party " est utilisée dans la sociologie politique anglophone pour désigner le reste d'un parti qui a refusé l'alliance de son propre parti avec une autre formation, une fusion ou même une transformation totale :

Si on a bien compris au Lab, un "Rump party" c'est un peu comme si, lors de la création de l'UMP, une partie du RPR avait décidé de rester le RPR.

[17h26] Le groupe "Rassemblement UMP" maintient la pression

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(images BFMTV)

Jean-François Copé propose un référendum aux militants pour un nouveau vote mais il pose une contrepartie : François Fillon doit renoncer à créer son propre groupe parlementaire. Malgré cette condition, Jérôme Chartier annonce sur BFMTV que le groupe vient d'élire son président - François Fillon - et qu'ils "déposeront leurs statuts ce soir à l'Assemblée nationale".

Autrement dit, le groupe filloniste maintient la pression ... pour le moment. Un proche de François Fillon a confié à l'AFP que "rien n'était irréversible". L'ancien Premier ministre devrait donc poursuivre sa démarche tant qu'il n'aura pas trouvé d'accord avec Jean-François Copé sur les conditions de la tenue du référendum.

Un pro-Fillon, Philippe Goujon, explique également que le RUMP (groupe filloniste) sera dissous dès que les deux parties se seront mises d'accord sur les modalités de ce référendum :

#Goujon (pro-Fillon) : la dissolution du groupe RUMP aura lieu dès que Copé et Fillon seront d'accord sur le conditions du référendum.

— Bastien Hugues (@bastienhugues) Novembre 27, 2012

[17h07] Premier point d'accord depuis dix jours : Fillon OK pour un référendum

Selon un proche de François Fillon cité par l'AFP, l'ancien Premier ministre aurait accepté la proposition de référendum au sujet d'un nouveau vote. Il pose deux conditions : que ce ne soit pas une manoeuvre dilatoire" et que "les conditions d'objectivité" soient réunies.

[16h50] Vertiges !

Et, comme si ce n’était pas assez compliqué, la question du jour du Figaro.fr ajoute encore un degré de plus aux interrogations du vote sur le re-vote.

Le site internet du quotidien demande ainsi à ses lecteurs, dans son sondage du jour , de voter, pour indiquer s’ils "approuvent Nicolas Sarkozy qui propose un référendum pour savoir s’il faut revoter".

Vous avez suivi ? Vous pouvez aller voter !

[16h44] Jean-François Copé veut un référendum en décembre ou en janvier

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"

Après en avoir parlé à Nicolas Sarkozy, qui me l’a vivement conseillé, j’ai demandé à François Fillon qu’on se retrouve.

Je lui ai demandé de renoncer à son projet de groupe dissident et à son intention d’aller en justice. En contrepartie j’ai proposé que l’on donne la parole aux militants pour qu’ils se prononcent par référendumpour savoir s’ils souhaitent que l’on recommence à voter.

S’ils considèrent qu’il n’a pas lieu de voter, je poursuivrai mon mandat. S’ils décidaient de relancer le processus électoral, j’indique que je resterai président jusqu’au jour du vote éventuel.

Nous superviserons avec François Fillon les conditions de l’organisation de ce référendum. Il est important qu’il ait lieu dans des délais rapides : au mois de décembre ou de janvier.

"

[16h00] Non, non, non officellement Sarkozy n'a rien dit

On sait que c'est grâce à lui que Jean-François Copé et François Fillon se sont finalement rencontrés, on sait que l'idée d'un référendum auprès des militants vient de lui MAIS ces informations viennent de son "entourage". Pas de prise de position officielle et pour cause : certains craignent que cela aille à l'encontre de son devoir de réserve, obligatoire en tant que membre du Conseil constitutionnel.

Une astreinte que que ne manque pas de souligner la députée UMP Laure deLa Raudière :

À ceux qui s'inquiètent... Pas une seule déclaration officielle : Sarkozy respecte son devoir de réserve. #PasdeProcèsInutile

— Laure de La Raudière (@lauredlr) Novembre 27, 2012

Quel devoir de réserme au juste ? Laurent Guimier s'est intéressé à la question ce 27 novembre dans Le Vrai-Faux de l'Info sur Europe 1. Sa conclusion : Nicolas Sarkozy n'a pas violé ce devoir puisqu'il n'a pas encore parlé publiquement. Et même s'il le faisait, il y a très peu de chances que le Conseil constitutionnel ait à statuer sur le cas de l'UMP un jour. Jusqu'à une éventuelle saisine - dans le cas par exemple d'un procès au pénal où un souci de constitutionnalité se poserait - il n'a donc pas à se taire sur le sujet. [ >> les explications à écouter ici]

[16h00] Dominique Bussereau concède que le groupe parlementaire n'a qu'une vocation "dissuasive"

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(images BFMTV)

Au micro de BFMTV, quelques minutes avant le début de la réunion du nouveau groupe filloniste à l'Assemblée, Dominique Bussereau concède avec sincérité : la menace de création d'un groupe parlementaire dissident a pour seule vocation de faire flancher le camp Copé. Mais pas d'être créé pour de bon :

"

C'est clairement la volonté d'établir un rapport de force, de se faire entendre, c'est un aspect de dissuasion. Vous savez que l'arme de dissuasion en matière de défense nationale, elle n'a qu'un objectif : ne jamais être utilisée. Peut-être que notre dissuasion fonctionne. Et si on ne nous écoute pas, nous continuerons dans notre détermination.

"

Dominique Bussereau estime également que la proposition de référendum auprès des militants pour savoir s'ils veulent revoter est un "geste d'ouverture". Les fillonistes doivent en discuter cet après-midi.

[15h45] Et Nicolas Sarkozy ? Il fait du footing

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(images BFMTV)

BFMTV diffuse les images de Nicolas Sarkozy en train de faire son footing quotidien. On le voit rentrer en courant dans ses bureaux rue de Miromesnil. Une petite course pendant que François Fillon et Jean-François Copé discutent, à sa demande, vote, référendum, re-vote et groupe parlementaire.

[15h36] Lionel Tardy : "Comment savoir que ce sont bien les militants qui votent ?"

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(images BFMTV)

Le député pro-Fillon estime que le référendum proposé par Jean-François Copé - pour savoir si les militants veulent revoter - est difficilement applicable. Ce dernier se ferait certainement par Internet, ce qui pose un nouveau problème de confiance aux yeux de Lionel Tardy :

"

Cela pose le problème de la signature électronique. Comment savoir si ce sont bien les adhérents qui se manifestent pour valider la proposition d’une nouvelle élection ?

"

Lionel Tardy précise qu'il ne connait pas la décision de François Fillon : ce dernier est entrain de réfléchir aux modalités de ce référendum. Il doit se prononcer dans l'après-midi.

[15h16] Copé propose un référendum : les militants veulent-ils une nouvelle élection ?

Selon l'AFP, Jean-François Copé a proposé pour dénouer la crise à l'UMP d'organiser un référendum auprès des militants. Ce sont eux qui devront trancher : faut-il organiser un nouveau vote ? En contrepartie, il a demandé à François Fillon d'abandonner sa création de groupe parlementaire autonome.

[15h15] Et à l'Assemblée, il se passe quoi ?

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(images France 3)

>> Le récit des questions au gouvernement, c'est par ici , toujours sur Le Lab !

[15h09] Ca y est, Fillon et Copé se rencontrent !

L'information vient du Figaro : la rencontre obtenue par Nicolas Sarkozy serait en train de se dérouler entre les murs de l'Assemblée. On ne sait pas si les deux hommes sont seuls ou non.

Alerte : Fillon et Copé se rencontrent en ce moment à l’Assemblée nationale (Info Le Figaro)

— Le Figaro (@Le_Figaro) Novembre 27, 2012

[14h54] Copé et Fillon vont se rencontrer sur demande de Sarkozy

L'entourage de Nicolas Sarkozy a affirmé à l'AFP que les deux candidats allaient se rencontrer sur demande de l'ancien chef de l'Etat "déterminé à préserver l'unité de sa famille politique".

Cela vient confirmer une information du site Atlantico.fr . Toujours selon le site, Nicolas Sarkozy aurait menacé de publier un communiqué "qui mettrait en doute leurs capacités d'homme d'Etat" si les deux hommes refusaient la rencontre.

D'après Atlantico, voici le scénario imaginé par l'ancien chef d'Etat : Jean-François Copé resterait président mais demanderait aux militants s'ils souhaitent revoter. Si la réponse est positive, cette nouvelle élection devrait alors avoir lieu avant mars 2013.

[14h15] Et pendant ce temps ...

Le jeune député UMP, Gérald Darmanin, s'amuse à prendre en photo son collègue Henri Guaino avant la séance du jour à l'Assemblée ... devant un demi de bière. A priori, ils ne trinquent pas à la scission de l'UMP mais "savourent une bonne bière avant que ça augmente "

Pendant ce temps, Henri #Guaino savoure une bonne bière.. Avant que ça augmente ! twitter.com/GDarmanin/stat…

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) Novembre 27, 2012

[14h10] L'UMP publie les résultats

<img src="http://i.imgur.com/EVc01.jpg" alt="" width="100%" />

Neuf jours après le scrutin, le site de l'UMP a publié, ce mardi, les résultats département par département de l'élection. A voir ici .

[13h40] La première réaction de Copé : une fin de non-recevoir 

C’est à RTL que Jean-François Copé a livré sa première réaction suite à l’annonce de François Fillon de créer son groupe parlementaire. 

Le président contesté de l’UMP adresse d’abord une fin de non-recevoir à la demande de l’ancien Premier ministre d’en passer par un nouveau vote, dénonçant "un ultimatum" :

"

On a un vrai problème (...) Statutairement, nous n'avons absolument pas le droit de provoquer des élections comme ça, au seul motif que c'est un ultimatum qui est lancé par celui qui n'a pas été proclamé élu.

"

[13h35] Dominique Bussereau : "Ce n’est pas une scission, c’est un schisme"

Dominique Bussereau livre, sur LCI, son analyse sémantique de la situation à l’UMP après la création du nouveau groupe parlementaire Rassemblement UMP : 

"

Ce n’est pas une scission, c’est un schisme.

On garde le même Dieu dans deux églises différentes.

"

[13h06] David Douillet : "Nicolas Sarkozy est excédé par ce qu'il se passe"

 

(images BFMTV)

Interviewé par BFMTV, David Douillet - qui a signé un communiqué avec le copéiste Marc Le Fur pour appeler à la non division du groupe - a déclaré avoir eu Nicolas Sarkozy au téléphone :

"

Je ne vais pas répondre à sa place. Il est excédé par ce qu’il se passe.

Il va probablement prendre un certain nombre d’initiatives après avoir réfléchi.

"

Selon le député, "Nicolas Sarkozy est le seul en capacité de régler cette situation". Il est "le seul à pouvoir sauver la droite française".

[13h00] Pour Christian Jacob, un nouveau groupe parlementaire signe "l'éclatement de l'UMP"

<img src="http://i.imgur.com/ZjGlx.jpg" alt="" width="100%" />

(images BFMTV)

Lors de son point presse, Christian Jacob relaie la pensée des députés restés à l'UMP :

"

La création d’un autre groupe parlementaire, c'est l’irréparable.C’est l’éclatement de l’UMP. Il n’y a pas de marche arrière possible quand on s’engage dans cette voie. C’est ce que les députés ont tous dit ce matin. On ne peut pas utiliser la création d’un groupe pour contester une élection.

"

Il estime cependant que "l'irréparable" n'est pas encore commis puisque François Fillon n'a pas encore déposé formellement la "déclaration de politique" qui fonde un groupe parlementaire. Christian Jacob doit le rencontrer dans l'après-midi.

[12h47]  Ce qu'en pense Bruno Le Roux

Le président du groupe PS à l'Assemblée, Bruno Le Roux, s'amuse de la situation à l'UMP, comme le montrent ces tweets de Laure Bretton, journaliste de Libération présente lors de son point presse :

pt presse PS, Le Roux sur l'UMP: "ils sont en train de recompter pour savoir qui est le groupe d'opposition"#RUMP

— laure bretton (@laurebretton) Novembre 27, 2012

Le Roux: "on aimait tellement l'UMP depuis 8 mois que cela ne nous gêne absolument pas qu'il y en ait deux"#DirectAN

— laure bretton (@laurebretton) Novembre 27, 2012

[12h30] Christian Jacob très attendu à l'Assemblée, le point PS déserté

#contraste Le soutien de Jean-François Copé et président du groupe UMP - version sans fillonistes - donne une conférence de presse après la réunion de son groupe, la première sans les députés rebelles. Et comme le constate le journaliste de Canal Plus présent sur place ... il est très attendu.

Au même moment, le point presse qui suit la réunion du groupe PS à l'Assemblée ne connait pas le même succès ...

[11h55] La première réunion du nouveau groupe parlementaire "Fillon" se réunit à 16h

Le pro-Fillon Hervé Gaymard le précise au micro de BFMTV : les parlementaires rejoignant François Fillon dans le "Rassemblement UMP" ne participeront pas à la réunion du groupe "Copé". La leur aura lieu à 16h.

> Mais combien sont-ils à s'affilier au groupe "Fillon" ? Impossible à l'heure actuelle de connaitre le nombre précis.

Pour les députés, le chiffre augmente au fil des heures. BFMTV a parlé de "50 à 60 députés" avant de donner le nombre de "68". Selon i>TELE, ils sont 74 députés fillonistes à l'avoir rejoint. Les inscriptions sont encore en cours.

Pour les sénateurs, c'est plus compliqué. Les fillonistes ne devraient pas faire "groupe à part". Ils doivent se réunir pour en discuter mais selon Gérard Longuet, pro-Fillon, la création d'un groupe autonome n'est pas nécessaire puisque les fillonistes ont "déjà la majorité" au Sénat.

Le président du groupe UMP au Sénat est pourtant Jean-Claude Gaudin, soutien de Jean-François Copé durant la campagne.

 [11h30] Premières réactions indignées du côté du camp Copé

A F.Fillon : il n'y a pas d'un côté les gentils et les méchants, les honnêtes et les malhonnêtes, les bons et les nuls. Ça suffit !

— Nadine Morano (@nadine__morano) Novembre 27, 2012

Nouveau groupe #ump ! C'est grotesque ! Notre adversaire c'est la gauche !!les députes ump doivent travailler ensemble .Le peuple regarde

— Christine Boutin (@christineboutin) Novembre 27, 2012

[11h10] François Fillon annonce officiellement la création de son groupe parlementaire

"

Au regard de l'absence de légitimé qui entoure nos instances, au regard des militants qui ont soif de rassemblement, je propose la seule solution qui vaille, qui sois sage : je propose de revoter.

Militants, adhérents, élus, sympathisants, partout en France, le principe d'une nouvelle élection est réclamée.

"

François Fillon explique ensuite que ce groupe parlementaire n'aura pas vocation à durer si de nouvelles élections sont organisées "dans les trois mois", chose que refuse Jean-François Copé.

Pas de rupture idéologique, François Fillon justifie cette création comme un moyen "d'exiger que la parole soit rendue aux militants" :

"

Je demande à Jean-François Copé une nouvelle élection par les adhérents, dans les trois mois, sous le contrôle d'une commission indépendante qui aura seule le contrôle des opérations de vote. Dans l'attente de cette nouvelle élection, j'ai décidé de constituer un groupe parlementaire : "Le Rassemblement UMP".

Son premier objectif sera d'exiger que la parole soit rendue aux militants. (...)

Dès lors qu'une nouvelle élection sera organisée dans des conditions optimales, notre groupe rejoindra celui de l'UMP à l'Assemblée nationale.

"

[11h00] Un groupe oui ... mais un rattachement financier à l'UMP ?

Selon les informations du journalistes de BFMTV, Damien Fleurot, François Fillon veut marquer sa différence mais pas au point de pénaliser financièrement son parti. Les parlementaires membres du groupe "Rassemblement UMP" continueraient ainsi à être rattachés financièrement au parti UMP.

Cette question est particulièrement importante : chaque parlementaire reçoit une dotation de 42.000 euros par an par l'Etat, qui est reversée au parti de son choix. C'est donc potentiellement autant d'argent de moins si François Fillon souhaite faire une scission complète.

> Cette information n'a pas encore été confirmée officiellement par le camp Fillon.

[>> Relire sur ce sujet : UMP, la guerre économique]

[10h45] Combien de parlementaires pour le groupe Fillon ? 

Le 28 septembre, LeMonde.fr a réalisé une enquête - traduite sous forme d'infographie - pour savoir combien de députés étaient fillonistes et combien étaient copéistes.

Selon leurs résultats, il y a donc 83 députés prêts, potentiellement, à rejoindre le nouveau groupe parlementaire de François Fillon ainsi que 71 sénateurs. La trentaine restante reste neutre.

A l'inverse, le groupe mené par Jean-François Copé n'aurait le soutien que de 72 députés et 28 sénateurs.

> Au total, le "Rassemblement UMP" pourrait regrouper davantage de parlementaires que le groupe traditionnel. Tout ceci n'est bien sûr que statistique, beaucoup d'élus pouvant préférer rester dans leur groupe d'origine, et ce malgré leur soutien à François Fillon.

[>> L'infographie du Monde.fr est à consulter par ici]

[10h35] Le camp Copé parle de "chantage"

 (images BFMTV)

Sébastien Huyghe, pro-Copé, a été le premier à réagir sur BFMTV. Il estime que cette création d'un groupe parlementaire différent "n'a pas de sens institutionnel et politique" :

"

Quelle sera la différence dans l'expression à l'Assemblée nationale ? C'est une forme de chantage car ils ont annoncé que ce groupe existerait tant qu’il n’y aurait pas de nouvelles élections.

"

[10h25] Jean-François Copé ne pipe mot

(images BFMTV)

Il avait rendez-vous en tant que président de l'UMP avec François Hollande dans le cadre des consultations sur la modernisation de la vie politique. Jean-François Copé est sorti de l'Elysée juste après les premières informations sur la création du groupe parlementaire de François Fillon.

Mais pas question d'en parler. Jean-François Copé n'a répondu à aucune question sur le sujet.

[10h18] Plus d'action judiciaire si un nouveau vote est organisé

L'AFP cite des propos rapportés de François Baroin lors de cette réunion filloniste : s'il y a un nouveau vote, "les actions judiciaires seront abandonnées".

[9h55]  François Fillon constitue son propre groupe parlementaire à l'Assemblée

Selon le député Lionel Tardy qui tweete depuis la réunion de François Fillon dans le VIIe arrondissement de Paris, l'ancien Premier ministre se lance dans la constitution d'un nouveau groupe parlementaire : "Le rassemblement UMP".

#UMP ... @francoisfillon demande une nouvelle élection sous 3 mois et constitue un groupe "le rassemblement UMP" (1/2)

— Lionel TARDY (@DeputeTardy) Novembre 27, 2012

François Fillon demande également de nouvelles élections "sous trois mois" et précise que le groupe parlementaire sera dissous une fois ces élections organisée.

#UMP ... @francoisfillon "ce groupe sera dissolu des que les nouvelles élections auront été organisées" (2/2)

— Lionel TARDY (@DeputeTardy) Novembre 27, 2012

[9h00] Bernard Accoyer pose ses conditions

Rester dans le groupe UMP de Jean-François Copé ou rallier une nouvelle formation ? Ce soutien de François Fillon et ancien président de l'Assemblée nationale pose ses conditions : OK pour rester ... mais uniquement si de nouvelles élections ont lieu. Chose que refuse catégoriquement le camp Copé à l'heure actuelle.

Je resterai dans le groupe UMP à l'Assemblée à condition que de nouvelles élections soient organisées #FranceInter

— Bernard Accoyer (@BernardAccoyer) Novembre 27, 2012

Il souhaite également de "l'air frais" avec d'autres candidats que François Fillon et Jean-François Copé :

"

De l’air frais, ça veut dire que cette nouvelle élection amène de nouveaux candidats, que l’on voie autre chose (...) Il y a beaucoup de jeunes talents qui peuvent être candidats.

"

[8h50] Eric Ciotti annonce la mise en place d'une "organisation politique"

Invité de France Bleu Azur , Eric Ciotti exprime son intention de vouloir "mettre en place une organisation politique qui vise à livrer ce combat pour l"honneur et la morale", avec les soutiens de François Fillon. Le député des Alpes-Maritimes annonce qu'une réunion va se tenir dans les minutes qui suivent autour de l'ancien Premier ministre.

Un nouveau parti politique ? Un nouveau groupe parlementaire ? Eric Ciotti ne donne pas plus de précisions sur les contours de cette "organisation politique".

"Notre objectif c'est qu'il y ai de nouvelles élections", lance-t-il. Et pour cela, le député envisage deux possibilités : la voie judiciaire ou la voie politique, afin d'avoir les moyens pour de pas "laisser un mensonge s'installer à la tête du premier parti d'opposition".

[8h20] Le départ des fillonistes ? Copé relativise

Invité de François Info, Jean-François Copé fait comprendre qu'à ses yeux, les annonces de scission des fillonistes sont surtout un "moyen de pression" :

"

Je ne vois pas comment, à la manière de se rabibocher dans un parti, on prend la décision de faire un groupe parlementaire. Un parti politique, c’est différent d’un groupe parlementaire. S’il s’agit seulement de faire pression, je ne pense pas que ce soit la bonne formule.

"

Interrogé sur les difficultés financières pour l'UMP que ce départ engendrerait , Jean-François Copé esquive : ce qui compte, c'est surtout le nombre de militant qui ne mollit pas [chose qu'il avait déjà assurée ici ].

"

De toutes façons, la situation financière de notre parti est difficile. Mais je note qu’il y a de plus en plus de militants. La semaine dernière, la seule journée de vendredi, 600 adhésions supplémentaires ! L’UMP est en plein développement et il va continuer de l’être !

Je lance un appel à ceux qui sont sollicités pour quitter le groupe : attention la passion est mauvaise conseillère, parlons ensemble.

"

[7h54]  Intervention de François Fillon à prévoir pour 10h30

L'ancien Premier-ministre, adepte d'une certaine rareté de la parole , annonce, dans un communiqué diffusé ce mardi 27 novembre, qu'il s'exprimera, lui-même, après une réunion avec des parlementaires UMP , à 10h30.

Du rab sur le Lab

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