Brice Hortefeux est soudain beaucoup moins fan de la stratégie du stand-up de Nicolas Sarkozy

Publié à 16h46, le 06 juillet 2015 , Modifié à 16h50, le 06 juillet 2015

Brice Hortefeux est soudain beaucoup moins fan de la stratégie du stand-up de Nicolas Sarkozy
© PHILIPPE DESMAZES / AFP

Brice Hortefeux est semble-t-il en train de changer d'avis sur les one-man-shows de Nicolas Sarkozy. Ami de 30 ans du président de Les Républicains, l'eurodéputé était il y a encore quelques semaines plutôt séduit par les blagues, sketches et autres gimmicks de son champion lors de ses meetings. Il l'est désormais beaucoup moins.

D'après L'Opinion lundi 6 juillet, Brice Hortefeux a ainsi relayé récemment en privé l'inquiétude de l'une de ses amies. Présentée comme ayant des "analyses politiques toujours aiguisées", cette intime du conseiller politique de Nicolas Sarkozy met en garde :

 

"

Il faut faire attention. Ce sont des images qui ne sont pas bonnes pour un ancien chef de l'État.

"

Un avis qui fait donc réfléchir Brice Hortefeux. Au mois de mars, ce dernier détaillait pourtant au Parisien les rouages de cette stratégie du stand-up, expliquant qu'il "arrive" à Nicolas Sarkozy de "tester" ses blagues "en bureau politique ou en bureau exécutif".

Le 18 juin, on apprenait dans L'Opinion que ce processus de "co-production" marche en réalité dans les deux sens : le surnom "moi, je" conféré à François Hollande n'a en effet pas été trouvé par le candidat à la primaire de la droite, mais par Brice Hortefeux. L'ancien ministre de l'Intérieur l'avait inventé pour moquer NKM, mais Nicolas Sarkozy a "bien aimé l'expression" et la lui a piquée...

Remarquons en outre que la mise en garde de l'amie de Brice Hortefeux ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de Rachida Dati, qui confessait au Parisien début juin :

 

"

Je n'apprécie pas la formule 'moi, je'. Attention, la critique qui vaut pour les autres peut valoir pour nous aussi. Les Français méritent mieux que cela, car nous n'avons plus le droit de les décevoir.

"

Difficile de savoir si ces réflexions en sont la cause mais, comme le soulignent Paris Match et L'opinion ce 6 juillet, Nicolas Sarkozy a largement calmé ses ardeurs en termes de blagounettes pour ses dernières sorties... À propos de la Fête de la Violette où le chef de l'opposition a prononcé un discours ce samedi, le quotidien écrit : "Durant ses quarante minutes passées à la tribune, Nicolas Sarkozy évite la succession de blagues (il ne fera rire le public qu'à deux reprises)." L'hebdomadaire souligne de son côté : "Mais une fois n’est pas coutume, Nicolas Sarkozy a plutôt évité les grosses plaisanteries et les comparaisons audacieuses. Le temps des meetings stand-up semble fini."





À LIRE SUR LE LAB :

> Rachida Dati veut que Nicolas Sarkozy "se réveille" et "redevienne vrai, comme avant 2007"



À LIRE SUR EUROPE1.FR :

Juppé et Sarkozy, un duel à distance

Du rab sur le Lab

PlusPlus