Cambadélis grille la politesse à Montebourg en annonçant sa participation à la primaire du PS

Publié à 19h07, le 02 octobre 2016 , Modifié à 06h23, le 03 octobre 2016

Cambadélis grille la politesse à Montebourg en annonçant sa participation à la primaire du PS
Jean-Christophe Cambadélis et Arnaud Montebourg © Montage via AFP

Arnaud Montebourg a annoncé ce dimanche 2 octobre au JT de TF1 sa participation à la primaire de la "Belle alliance populaire" (BAP). "Oui, j'ai décidé d'inscrire ma candidature dans le cadre de la primaire", a déclaré l’ex-ministre de l’Economie, qui s'est fait griller la politesse trois heures plus tôt par Jean-Christophe Cambadélis. Le Premier secrétaire du PS s’exprimait en fin d’après-midi lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’un Conseil national consacré à la primaire de la BAP. Il avait alors déclaré que cela n’était plus qu’une question d’heures. Et il a ajouté :

 

"

Je m’en félicite.

"

L’ancien député de Saône-et-Loire, qui avait annoncé sa candidature à la présidentielle en août lors de la fête de la rose de Frangy, entretenait depuis le flou sur sa participation à la primaire du PS et de ses alliés, organisée en janvier 2017. Le 23 août, sur RMC et BFMTV, Arnaud Montebourg avait même donné rendez-vous le 15 décembre pour une réponse définitive à ce sujet. Soit le jour de clôture du dépôt des candidatures.

A l’époque, le candidat à la présidentielle expliquait "demander les mêmes conditions" que lors de la primaire de 2011, soit "10 000 bureaux de vote" et "une neutralité du PS qui n’a pas à se prononcer pour tel candidat ou tel autre mais qui organise le débat".

Finalement, Arnaud Montebourg n’a pas eu gain de cause. Le PS s’est engagé dimanche à déployer "au moins 8000 bureaux de vote". Par ailleurs, il mettra "à la disposition des candidat(e)s issus de ses rangs une dotation de 50 000 euros". C’est plus qu’initialement prévu, la rue de Solférino prévoyant à la base 30 000 euros, mais moins que les 100 000 euros que demandaient les quatre candidats de la gauche du PS (Arnaud Montebourg, Benoit Hamon, Marie-Noëlle Lienemann et Gérard Filoche). Cela n’a toutefois pas empêché les partisans d’Arnaud Montebourg de voter la résolution du Conseil national du PS à la primaire.

Pour Jean-Christophe Cambadélis, critiqué par certains proches d’Arnaud Montebourg au point de réclamer son départ de direction du PS, l’ex-ministre du Redressement productif n’avait guère d’autres choix que de se rallier à la primaire, quitte à devoir se ranger derrière François Hollande si le président sortant se représentait et gagnait le scrutin. "Emmanuel Macron a pris la lumière, Jean-Luc Mélenchon les voix. Qu’est-ce qu’il lui restait ?", a-t-il lancé selon un journaliste de LCP.

 

 Autre raison, et pas des moindres : pouvoir compter sur l’aide financière et logistique du PS en cas de victoire à la primaire.

 

[EDIT 21H05] Ajout de la confirmation d'Arnaud Montebourg de sa participation à la primaire.

Du rab sur le Lab

PlusPlus