#JYSUISJYRESTE - Le comité politique du parti Les Républicains, ce lundi 6 mars, était particulièrement attendu. Mais il a accouché d’une souris : les 16 membres de cette instance ont apporté "à l'unanimité leur soutien à François Fillon", a déclaré à l'issue de la réunion le président du Sénat Gérard Larcher.
Quelques minutes plus tôt, François Fillon avait, encore une fois, fermé le ban : hors de question, comme le voudraient certains responsables de son parti, de se retirer au profit d’un autre candidat à la présidentielle. Au lendemain de la mobilisation de ses partisans, au Trocadéro , à Paris, le député LR de Paris a estimé que "ce rassemblement confirme la légitimité que je tire de la primaire de la droite et du centre ". Voilà ce qu’il a déclaré ce lundi soir devant les ténors du parti, selon le communiqué envoyé à la presse :
"Il est temps maintenant que chacun se reprenne et revienne à la raison. Nos électeurs ne pardonneraient pas ceux qui entretiennent le poison de la division. J’appelle toutes les femmes et les hommes de bonne volonté à se rassembler, à respecter le message que nos électeurs ont exprimé lors de la primaire et à s’unir autour de ma candidature qui est la seule légitime. (...) Il est temps pour chacun de faire campagne et de reconstruire une alternative crédible.
"
François Fillon avait déjà annoncé qu’il ne lâchera rien dimanche 5 mars au 20 heures de France 2. "Personne ne peut m'empêcher aujourd'hui d'être candidat, personne n'a le pouvoir de m'obliger de retirer ma candidature", avait lancé le député LR de Paris. La question se posait pourtant avec insistance après le départ de nombreux élus et responsables de la campagne de François Fillon ces derniers jours, comme Bruno Le Maire, le porte-parole Thierry Solère ou le directeur de campagne Patrick Stefanini .
Mercredi 1er mars, François Fillon avait mis fin aux rumeurs de retrait de sa candidature après l’annulation de sa participation au Salon de l’agriculture, assurant qu’il serait candidat "jusqu’au bout".
Les responsables LR qui voulaient débarquer le député LR, notamment des juppéistes et des sarkozystes avaient été prévenus dès le 17 février : ce jour-là, dans une interview au Figaro, François Fillon avait annoncé qu’il resterait candidat même s’il était mis en examen. Une volonté de maintenir sa candidature à la présidentielle même en cas de mise en examen qui entrait pourtant en contradiction avec ce qu’il avait dit sur TF1 le 26 janvier.