Christian Paul dit "bye bye" au "poujadisme chic" d'Emmanuel Macron

Publié à 15h24, le 20 janvier 2016 , Modifié à 15h35, le 20 janvier 2016

Christian Paul dit "bye bye" au "poujadisme chic" d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron © LIONEL BONAVENTURE / AFP

CE N’EST PAS QU’UN AU REVOIR MON FRÈRE – Emmanuel Macron est un habitué des déclarations pas très Solférino compatibles. Alors forcément, après sa phrase un tantinet libérale ("la vie d’un entrepreneur elle est bien souvent plus dure que celle d’un salarié"), prononcée ce mercredi 20 janvier matin au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV, c’est la goutte d’eau qui fait encore déborder le vase pour ses plus fidèles détracteurs de la gauche du PS déjà échaudés par le plan pour l'emploi de François Hollande cette semaine.

Connu pour son opposition au ministre de l’Economie – qualifié de "ministre d’ouverture" par le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis -, Christian Paul, le frondeur et député PS de la Nièvre, a réagi sur Twitter pour signifier sa rupture avec ce qu’il qualifie de "poujadisme chic" qu'incarne à son sens le jeune ministre :

Plus tôt dans la matinée, il était précédé par l’eurodéputé socialiste Guillaume Balas qui a osé la comparaison teintée d’ironie avec David Bowie et son confrère au Parlement européen Emmanuel Maurel, chef de file du courant Maintenant la gauche, qui ironise lui aussi sur "l’indécence" d’Emmanuel Macron.

"Les propos d’Emmanuel Macron sont dégueulasses ! Il sème la haine entre les Français", a fustigé de son côté sur RMC Ian Brossat, adjoint communiste d’Anne Hidalgo, évidemment aux antipodes idéologiques du ministre de l’Economie.

Pris en plein flagrant délit de récidive, Emmanuel Macron était déjà dans le collimateur de la gauche du PS – mais aussi de Martine Aubry - pour ses multiples déclarations polémiques sur les 35 heures, le statut de la fonction publique fin 2015 ou les "illettrés" de l’entreprise Gad en 2014, etc. Pas sûr que sa dernière sortie médiatique calme les tensions au sein d’un parti fracturé sur sa ligne économique

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