De l'utilité de Jean-Marie Le Pen dans la dédiabolisation du FN, par Gilbert Collard

Publié à 12h29, le 08 avril 2015 , Modifié à 12h35, le 08 avril 2015

De l'utilité de Jean-Marie Le Pen dans la dédiabolisation du FN, par Gilbert Collard
Gilbert Collard sur iTélé le 8 avril 2015. © image iTélé

Jean-Marie Le Pen, néfaste pour le Front national ? Pas forcément, et c'est Gilbert Collard qui l'explique ce 8 avril sur iTélé. Après ses propos répétés sur les chambres à gaz "point de détail de l'Histoire", après son interview au journal d'extrême droite Rivarol, le fondateur du parti est désavoué à la fois par sa fille et par les cadres du FN . Une énième crise, certes, mais qui il leur permet aussi de poursuivre dans l'entreprise de dédiabolisation du mouvement frontiste.

Voici ce que théorise Gilbert Collard :

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Tout cela est daté, le mouvement a évolué, s'est construit différemment. Je dirais qu'il nous donne l'occasion d'affirmer notre attachement aux valeurs républicaines.



Sans le vouloir, en cherchant à nuire, il nous permet de dire "non, ça on veut pas l'entendre, on l'accepte pas, même venant du père fondateur". C'est dire à quel point on est ferme sur la défense de nos valeurs démocratiques, républicaines, et on le fait face à celui qui est le porte-avion duquel Marine Le Pen a décollé.

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Ou comment, en incarnant le "diable", Jean-Marie Le Pen donne l'occasion au FN d'accentuer sa dédiabolisation.

Sur le fond, Gilbert Collard estime que le parti devrait voir s'il lui est possible de retirer à Jean-Marie Le Pen son statut de président d'honneur :

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On ne peut pas supporter qu'il fasse l'apologie du régime de Vichy, qu'il s'attaque à la démocratie, ce ne sont pas les valeurs du RBM ni du FN. En tenant ces propos, il sait parfaitement que de lui-même il s'exclut. Il me fait l'effet d'un vieil acteur shakespearien qui continue sur des planches usées à prononcer un discours complètement obsolète, condamnable, et qui n'arrive pas à voir que le rideau tombe.

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