En off, plusieurs ministres expriment le blues du gouvernement

Publié à 11h54, le 12 avril 2013 , Modifié à 11h54, le 12 avril 2013

En off, plusieurs ministres expriment le blues du gouvernement
Photo tweetée par Cécile Duflot.

C’EST OFF -Demandes de remaniement émanant de la majorité, réticences face à la publication des patrimoines, crise politique suite à l’affaire Cahuzac, divergences concernant le "cap" du gouvernement et l’austérité...

Le temps n’est pas au beau fixe pour les membres du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Et le malaise domine, comme le laissent transparaitre les propos, en off, de plusieurs ministres dans le Monde dans un article intitulé "Semaine d’affolement dans les coulisses du pouvoir".

Mais, même anonymes, rarement les propos imprimés des ministres n’ont été aussi forts quant au blues qui traverse la majorité.

"Un état étrange, entre douce folie et dépression politique, semble gagner les membres de l’équipe Ayrault", écrit le quotidien du soir qui cite plusieurs ministres.

"Une ministre" d’abord :

Je ne suis pas entrée en politique pour vivre ce que je vis.

Une autre d’ajouter :

On devient tous fous, on disjoncte.

Un troisième témoignage, d’"une ministre croisée à l’Assemblée, juste avant les questions au gouvernement", résume l’ambiance morose. 

Qu'est-ce que je fous là ?

Aller se farcir la droite qui est déchaînée en ce moment, aujourd'hui c'est trop pour moi...

Et "une ministre", toujours, d’insister sur les incertitudes concernant l’avenir de l’équipe gouvernementale. Tous ont peur pour leur poste :

Sur les bancs du gouvernement, cette semaine, il y avait des collègues qui tiraient la tronche.

Certains avaient l'air de se dire : c'est peut-être la dernière fois que je suis là...

Une atmosphère étrange que le Monde résume placidement d’un : "ambiance de fin de règne autour d’un Jean-Marc Ayrault remonté après les sorties de plusieurs de ses ministres".

Toujours aussi remonté, ce vendredi 12 avril, sur RTL, le Premier ministre en a profité pour recadrer, une nouvelle fois, Arnaud Montebourg avec qui l’inimitié (qui remonte à 2008) n’est désormais plus un secret.

Symbole de la tension persistante, Jean-Marc Ayrault a déclaré, quasi-solennel :

J'ai pas aimé que l'on conteste la politique du gouvernement.

Ecoutez, il n'y a qu'une ligne politique au gouvernement, il n'y en a pas deux, il n'y en aura pas deux.

Chacun est responsable et donc solidaire du gouvernement.

Un pour tous... et tous pour un ?

Du rab sur le Lab

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