AMBITION - Au Front de gauche, on parle surtout des idées de premier ministrable de Jean-Luc Mélenchon. Mais la fonction n'intéresse-t-elle pas d'autres leaders du mouvement ? C'est la question posée à Pierre Laurent le 1er mai au soir sur i>TÉLÉ. Lui, Premier ministre ? "Pourquoi pas", répond le secrétaire national du Parti communiste.
Celui qui manifestera aux côtés de Jean-Luc Mélenchon lors de la manifestation "coup de balai" du 5 mai - mais qui refuse cette formule - estime que le gouvernement doit "changer de cap" et, pour se faire, "changer d'équipe".
Le journaliste lui demande alors s'il verrait son camarade aux commandes. Réponse de Pierre Laurent :
Oui mais pourquoi pas, mais lui ou beaucoup d’autres. Au Front de gauche, il y a des gens disponibles !
Comme lui par exemple ?, le relance le journaliste.
Mais moi pourquoi pas!
Le sénateur de Paris précise immédiatement qu'en réalité, peu importe la personne, car c'est le travail "collectif" qui compte:
J’ai toujours dit pour le poste de Premier ministre comme pour d’autres choses que je ne voulais pas me focaliser sur une question d’homme.
On résume trop la politique à ça : il faudrait un homme, un sauveur.
Ce qui compte, c’est un bon cap et une bonne équipe. Le collectif est toujours plus efficace que le reste.
Je sais bien que la médiatisation focalise toujours sur une personne.
Une réponse fidèle à l'esprit du Front de gauche dont Pierre Laurent a toujours dit qu'il "n'avait jamais eu de leader naturel". Lui comme Jean-Luc Mélenchon n'en sont que des "porte-parole" parmi d'autres, répète-t-il souvent. Ils pourraient donc potentiellement tous être Premier ministre dans un nouveau gouvernement très à gauche.