"Les conditions de vote sont assez aisées". Cet optimisme concernant la ratification du traité budgétaire européen au Parlement vient de l'entourage de François Hollande et est à lire dans Le Figaro ce 28 août.
Malgré les nombreuses voix s'élevant à gauche contre ce traité, qui prévoit notamment d'instaurer la règle d'or budgétaire, l'exécutif ne semble pas particulièrement inquiet. Il le pourrait : entre les écologistes qui promettent un "non" au moment du vote, le Front de gauche qui souhaite un référendum et appelle à manifester et certains députés socialistes qui se rebellent, le climat n'est pas à l'apaisement.
Mais ces oppositions restent minoritaires au moment où une partie de la droite votera en faveur de la ratification du traité, rédigé en grande partie sous l'ère Sarkozy. Depuis que le Conseil constitutionnel a donné son feu vert, le gouvernement n'a besoin "que" d'une majorité simple pour obtenir validation. Le contraire, avec une révision nécessaire de la Constitution, aurait été bien plus délicat.
Au final, l'exécutif, par la voix de Bernard Cazeneuve, va bien tenter de convaincre le plus d'élus possibles: "Mon rôle de ministre des affaires européennes, c’est de les voir les uns après les autres pour expliquer ce que nous faisons". Mais l'issue du vote n'est pas sujet à inquiétude.