#MARITON2017 - C'est sa bataille du moment. À l'occasion du débat budgétaire qui vient de s'ouvrir à l'Assemblée nationale, Hervé Mariton revient en force avec une idée qui lui est chère : la création d'une "flat tax", soit un impôt sur le revenu à taux fixe (2% pour les premières tranches, limité à 15% pour les autres) assurant que "chaque citoyen paye l'impôt". Député LR de la Drôme, troisième et dernier homme de la course à la présidence de l'UMP, il est aujourd'hui candidat à la primaire de la droite et du centre de 2016. Et revendique un large soutien à sa "flat tax" chez les parlementaires, ce qui augure selon lui de belles réjouissances en vue de cette compétition pré-présidentielle.
Vendredi 16 octobre, sur Radio Classique et LCI, Hervé Mariton explique ainsi :
"Je constate qu'il y a un très grand nombre de mes collègues parlementaires qui soutiennent cette initiative, c'est une belle dynamique dans ma campagne pour les primaires.
"
Message du "petit" candidat aux "gros" : les parrainages sont en voie de récolte. Car pour participer à la primaire, les prétendants de l'écurie Les Républicains doivent s'assurer le soutien d'au moins 250 élus locaux, dont 20 parlementaires. Une manière de clamer haut et fort qu'il sera bel et bien candidat, malgré un déficit certain de notoriété et un réseau moins puissant que ceux des Sarkozy, Fillon, Juppé, Bertrand, Le Maire ou autres.
Sa mesure, qu'il défend dans de nombreuses interventions médias ces derniers jours, n'a pourtant pas l'aval du groupe LR à l'Assemblée. Mercredi, lors du point presse du groupe, le patron des députés d'opposition, Christian Jacob, a ainsi *gentiment* évacué la question :
"Ce n'est pas nouveau, il a toujours défendu [la flat tax], mais ce n'est pas la position du groupe.
"
Un groupe dont Hervé Mariton est l'orateur sur le projet de budget du gouvernement. Il a donc saisi cette belle occasion de faire valoir ses positions personnelles, alors que son parti dénonce le "matraquage fiscal" et un "jeu de massacre sur les classes moyennes et moyennes supérieures".
Au-delà de ce débat budgétaire, Hervé Mariton vise donc 2017. Et de marteler sur Radio Classique, comme il le fait régulièrement :
"J'observe qu'à la présidence de l'UMP, on me donnait 1%, j'ai fait 6 et demi. J'espère faire plus pour la primaire.
"
Ce vendredi, il ne se compare pas à Carly Fiorina, référence qu'il affectionne. Elle aussi "petite" candidate à une primaire "républicaine" (mais Outre-Atlantique), partie de pas grand chose politiquement, cette femme d'affaires qui se revendique self-made woman a récemment rattrapé l'ogre trollesque Donald Trump dans les sondages. Ultra-libérale et anti-avortement, elle fait figure d'outsider absolu de la primaire des Républicains US, en vue de la présidentielle de 2016.
Hormis le boost de popularité qui n'est pas (encore ?) advenu en ce qui concerne Hervé Mariton, le parallèle est certes tentant avec celui qui est l'une des figures de l'opposition au mariage pour tous en France. Et qui explique pour sa part :
"J'ai pas fait le buzz comme Nadine Morano [remember, ndlr] mais chacun a sa manière de faire de la politique. Moi, je fais le pari que des électeurs qui sont à la fois attentifs aux engagements de liberté et de valeurs qui sont les miens - un positionnement clairement libéral sur les questions économiques, conservateur sur les questions de société - seront motivés par ma candidature.
"
Face à "l'hystérie du débat" actuel à droite, "parfois un peu démago sur le fond", Hervé Mariton propose d'être "dans un moment de raisonnement, de construction, de démonstration". Il croit crânement en ses chances et tente d'incarner une "valeur ajoutée" : "La voie de l'exigence". Vers la flat tax et au-delà.
À LIRE SUR LE LAB :
> Hervé Mariton officialise sa candidature à la primaire de la droite en 2016
> Lobbying payant d'Hervé Mariton : le bureau politique des "Républicains" élargi à l'Outre-mer
> Hervé Mariton appelle l'UMP à arrêter le "Hollande bashing" : "Ça peut se retourner contre nous"
À LIRE SUR EUROPE1.FR :