François Baroin: "ma rupture avec Jean-François Copé est sur le fond"

Publié à 11h30, le 13 décembre 2012 , Modifié à 11h46, le 13 décembre 2012

François Baroin: "ma rupture avec Jean-François Copé est sur le fond"
François Baroin et Jean-François Copé le 28 janvier 2012 (Maxppp)

La rupture est consommée. Invité sur l’antenne de France Info jeudi 13 décembre, François Baroin juge à nouveau sévèrement la position de Jean-François Copé, qui se trouve dans "une situation intenable"

En renâclant à organiser rapidement un nouveau vote au sein de l’UMP, Jean-François Copé "va s’isoler chaque jour un peu plus", estime l'ancien ministre de l'économie et des finances de François Fillon.

Il peut attendre les fêtes, il peut attendre les vœux… C’est absurde : il est en chute libre (…) c’est une situation qui n’est pas tenable.

Dans un long entretien accordé au Point daté du jeudi 13 décembre, François Baroin revient sur sa "rupture" avec Jean-François Copé.

Sa décision de se rallierà François Fillon au mois de septembre, en dépit de son amitié de longue date avec Jean-François Copé, a été perçue  à la limite de la "trahison" par certains de ses amis.

Mais François Baroin estime qu’il n’était pas "engagé à voter pour lui" :

Copé, c’était un collègue au gouvernement, un partenaire politique avec qui j’ai fait un bout de chemin, c’est tout.

François Baroin le redit :la vraie rupture est sur le fond, sur les valeurs portées par Jean-François Copé.

Il y a eut le racisme anti-blancs, l’affaire du pain au chocolat, qui était plus qu’une erreur, une faute… J’affirme qu’en récupérant le dictionnaire de notre adversaire FN, on lui donne de l’énergie.

François Baroin revient aussi dans les pages de l'hebdomadaire sur le rôle joué par Patrick Buisson, que l’ancien ministre des finances n'hésite pas à  comparer à "un gourou".

"La doctrine de Buisson est populiste, elle correspond à un projet politique visant à fusionner l’UMP et le FN", estime-t-il.

Sur France Info, François Baroin renouvelle donc son soutien à François Fillon, avec qui il a "adoré travailler", et qui a été selon lui "un remarquable premier ministre de Nicolas Sarkozy".

Pour le fidèle chiraquien, le seul moyen de sortir de la crise aujourd'hui, est d’organiser un nouveau vote au sein de l’UMP.

Un souhait partagé par  "l’immense majorité des parlementaires (…) l’immense majorité des militants, l’immense majorité de l’electorat de droite".

François Baroin espère que que "ce message parviendra vraiment"à Jean-François Copé, et que cette consultation se fera dans "un délai raisonnable, qui ne soit ni l’horizon du myope, c'est-à-dire fin novembre, ni l’horizon du forestier, c'est-à-dire après la fin de son mandat en 2015 ."

Avant l’été c’est la chose raisonnable.

Ce matin sur France Info, François Baroin a démenti les rumeurs qui le disent prêt à prendre la présidence du groupe UMP ou de l'UMP en cas de revote."Je ne suis candidat à rien, à aucun poste" , a-t-il martelé.

Le Canard enchaîné daté mercredi 12 décembre lui prête aussi  des ambitions pour la présidence du RUMP, le groupe dissident de François Fillon à l'Assemblée.

Du rab sur le Lab

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