"Nombre de mes amis politiques parlent d’un assassinat politique. C’est un assassinat, en effet", expliquait François Fillon mercredi 1er mars après l’annonce de sa mise en examen dans l’affaire des emplois présumés fictifs de sa femme et de ses deux enfants. Depuis le début des révélations fin janvier, le vainqueur de la primaire de la droite et du centre n’a pas arrêté de mettre en cause la fragilité des institutions. Mais au moment d’appeler ses soutiens à le rejoindre lors de la très polémique manif de dimanche au Trocadéro , l’ancien Premier ministre appelle quand même au respect des institutions.
Dans un message vidéo posté vendredi 3 mars sur sa page Facebook , François Fillon implore ses soutiens de faire "entendre leur voix". Il dit :
"C’est bien plus que ma personne qui est maintenant en jeu. La France est plus grande que moi. C’est votre voix, ce sont vos espérances […] Je vous donne rendez-vous dimanche prochain à 15 heures, place du Trocadéro. Avec la force calme et la force assurée de ceux qui respectent nos institutions démocratiques, vous ferez entendre votre voix. Je vous attends nombreux, très nombreux, pour montrer, aux yeux de tous, ce qu’est la volonté populaire des militants de la France.
"
Retrouvez cette déclaration ici en vidéo :
La précision est de taille puisqu'en révélant la tenue de cette manifestation, l'hebdomadaire Valeurs actuelles avait précisé qu'il s'agissait "d'une marche contre le coup d’Etat des juges". Et c'est bien cet état d'esprit assez peu démocratique qui pose problème à de nombreux cadres de droite.
Au-delà des défections officielles , qui grossissent d’heure en heure à droite, de nombreux ténors LR ont déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas au rassemblement de dimanche. Selon les informations de Marianne vendredi 3 mars, le président du Sénat Gérard Larcher n’ira pas. Certains élus ne veulent pas cautionner cette manifestation perçue comme anti-juges. C’est le cas de Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand et Jean-François Copé.
Je ne participerai pas à la manifestation du #Trocadéro dont je n'approuve pas le mot d'ordre.
— Jean-François Copé (@jf_cope) March 3, 2017
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