François Hollande veut "revoir les Français" et prépare une série de déplacements

Publié à 07h57, le 06 janvier 2014 , Modifié à 08h17, le 06 janvier 2014

François Hollande veut "revoir les Français" et prépare une série de déplacements
François Hollande au festival de jazz de Marciac en juillet 2012 (Maxppp).

Il a de nouveau besoin de "retrouver le contact avec les Français". Selon les informations d'Europe 1, François Hollande, après des mois consacrés à la politique internationale, se prépare à une nouvelle série de déplacements à l'occasion d'un "tour de France".

Au programme, une première étape dans une grande ville du sud de la France en fin de semaine puis un passage par son fief de Corrèze pour ses voeux du 18 janvier. Ou encore début février un rendez-vous plus risqué en Bretagne pour affronter les Bonnets rouges.

Son entourage fait savoir que le président veut prendre le temps en étalant ses visites sur deux jours, comme il l'avait fait en mars à Dijon, toujours dans cette idée d'être "au contact des Français". Et peu importe les sifflets qui le poursuivent immanquablementà chaque déplacement. Un conseiller joue les braves :

Des sifflets, il y en aura ! Et alors ? On les entendra et on les assumera!

Quant à François Hollande, il s'est de nouveau plaint auprès de ses équipes d'être enfermé dans une bulle :

Le terrain me manque, je veux revoir les Français.

Un manque que le président exprime très régulièrement depuis son arrivée au pouvoir et qu'il comble par phases, toujours très organisées médiatiquement.

A l'été 2012 déjà, quelques mois après son élection, le chef de l'Etat dit vouloir lutter contre le risque de "bunkerisation"à l'Elysée et étale dans une série de confidences son envie de "retrouvailles avec les Français" :

J'ai besoin de ce retour des Français.

Six mois plus tard, en décembre 2012, rebelote. Les confidences de proches sur la peur d'un François Hollande "coupé du terrain" refont surface, la faute toujours à un agenda diplomatique trop chargé. Le président fait alors une série d'interviews et de déplacements. 

Face aux réactions virulentes rencontrées sur le terrain, ces déplacements se sont espacés en 2013. Celui à Dijon en mars, qui devait inaugurer une nouvelle phase de "je renoue avec les Français", est marqué par les images d'un militant mécontent écarté par son équipe de sécurité. François Hollande a beau avoir le contact facile, son impopularité rend chaque déplacement périlleux en terme de com'.

En ce début 2014, l'Elysée tente donc la carte du "même pas peur".

Du rab sur le Lab

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