"Il faut trouver quelque chose pour Ségolène"

Publié à 10h52, le 19 juin 2012 , Modifié à 10h52, le 19 juin 2012

"Il faut trouver quelque chose pour Ségolène"
Ségolène Royal annonce sa défaite face à Olivier Falorni le 17 juin 2012 (Reuters)

LOOKING FOR A JOB – Pas de siège de député, pas de présidence de l’Assemblée nationale… Que va faire Ségolène Royal ? Jean-Marc Ayrault se le demande bien.

Le Figaro rapporte que, lors d’une réunion avec ses ministres le 17 juin, le chef du gouvernement s’est attardé sur le sujet : "Il faut trouver quelque chose pour Ségolène."

Le Lab récapitule les pistes évoquées depuis la défaite de la candidate.

  1. Prendre la tête de Solférino

    Sur Le Figaro

    Poste à visibilité nationale à haute responsabilité socialiste: succéder à Martine Aubry comme secrétaire national du PS est apparu comme l’une des solutions de remplacement après la défaite de Ségolène Royal à La Rochelle. Interrogée sur cette possibilité le soir même, la perdante a répondu un évasif :

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    Je n’exclus rien. Je réfléchis et je veux de toutes mes forces continuer à mettre mon expérience et mon savoir-faire et mon amour de la France au service des Français.

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    Dans Le Figaro ce 19 juin, on peut lire que cette hypothèse semble pourtant "peu vraisemblable au PS". Laurent Fabius a même pouffé à cette idée . Claude Bartolone a quant à lui estimé qu'elle ne pouvait pas s'imposer à la tête de Solférino "sans projet" .

    Un "haut dirigeant" confie :

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    On ne sait jamais, mais je ne pense pas qu’elle ait la tête à ça. Ségolène est très affaiblie par la séquence (…) Elle n’est pas en situation de prendre la tête du PS.

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    Pour Solférino, d’autres sont déjà sur les starting block à l’image de Jean-Christophe Cambadélis et Harlem Désir, candidats en duo à en croire le premier.

  2. La présidence de l’Association des régions de France (ARF)

    Sur lelab.europe1.fr

    Le Monde du 19 juin en parle comme l’une des possibilités les plus crédibles. Depuis 2004 c’est Alain Rousset, président du conseil régional d’Aquitaine et député de Gironde, qui préside l’association. Mais un "arrangement pourrait être trouvé" :

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    Alain Rousset pourrait devenir ministre en charge du grand emprunt, poste qu'occupait auparavant l'UMP Patrick Devedjian, ce qui permettrait à Mme Royal de devenir une sorte de super-présidente de régions.

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    Et au fait, c’est quoi l’ARF ? Une superstructure qui représente les 26 régions de France et milite pour leurs intérêts auprès du Parlement et du gouvernement. Bref, du lobbying:

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    Elle fait connaitre au Gouvernement la position des conseils régionaux sur les politiques publiques et les textes qui concernent les compétences et les activités des Régions.

    Elle entretient des relations étroites avec les parlementaires afin que l’avis des Régions soit pris en compte dans les travaux législatifs.

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  3. La présidence de l’Internationale socialiste

    Sur Le Figaro

    Dernier en date dans la liste des "postes pour Ségolène", la place possiblement libérée par l’ancien Premier ministre grec, Georges Papandréou, à la tête de l’Internationale socialiste. Une nouvelle élection aura lieu à la fin de l’été. L’internationale socialiste regroupe 161 partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes du monde.

    Ce serait un poste à haute stature internationale pour Ségolène Royal qui s’éloignerait ainsi de la politique franco-française. Pierre Mauroy en a été le président entre 1992 et 1999. La candidate défaite occupe déjà le poste de vice-présidente de l’organisation.

  4. Et elle, qu'en dit-elle ?

    Sur europe1.fr

    Au lendemain de sa défaite, Ségolène Royal a simplement indiqué qu’elle allait se donner "le temps de la réflexion":

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    Il faut être capable de dépasser ses épreuves et ses itinéraires personnels pour (...) se remettre au service du collectif, au plan national et au plan local, parce que l'un ne va pas sans l'autre.

    Il faut que je reprenne un autre chemin (…) en étroite harmonie et coordination avec les responsables du pays.

    "

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