Jean-Luc Mélenchon a l'habitude de dire qu'en n'interdisant pas le Front national il y a plus de vingt ans, "on en a fait un parti comme un autre", participant ainsi à sa dédiabolisation. Un propos répété le 13 novembre lors d'un déplacement à Pau pour le lancement de la campagne du candidat du Front de gauche, Olivier Dartigolles.
Alors qu'on l'interroge sur le risque de "vague Bleu marine" aux élections municipales, le leader du FDG revient sur le thème de la dédiabolisation et estime qu'on ne peut plus désormais faire rentrer la présidente du FN "dans sa cage" :
Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une certaine dédiabolisation qui a été désastreuse. J’ai été autrement plus diabolisé au cours des six derniers mois que la madame.
Et maintenant on ne sait plus comment faire pour la faire rentrer dans sa cage. Parce qu’elle est sortie et que tous les monstres qui sont avec elle, ils sont là.
Et Jean-Luc Mélenchon d'égrener les "monstres" en question :
Les identitaires, les bagarreurs de rue qui tuent Clément Méric, les barbares qui font le journal Minute et ainsi de suite …
Et puis la bienpensance catholique (...) qui va traiter de guenon une ministre en se trimbalant avec ses gosses en les tenant par la main et qui en sont fiers !
Et après on vient nous dire à nous que c’est un problème politique, est-ce qu’on n’a pas peur de faire leur jeu en parlant cru et dru… non mais on rêve !
>> Pour voir l'intégralité des propos de Jean-Luc Mélenchon, la vidéo a été tournée et diffusée sur le site de Sud Ouest.