L'interdiction du voile voulu par sa fille n'est "pas le sujet essentiel" pour Jean-Marie Le Pen

Publié à 14h21, le 22 septembre 2012 , Modifié à 14h31, le 22 septembre 2012

L'interdiction du voile voulu par sa fille n'est "pas le sujet essentiel" pour Jean-Marie Le Pen
Les eurodéputés Jean-Marie et Marine Le Pen, le 13 juin 2012, au parlement européen. (MaxPPP)

SUCCESSION - Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front National fait de nouveau entendre sa petite musique, différente de celle de sa fille, Marine, la présidente du parti.

Interrogé par les journalistes lors de son arrivée à l'université d'été du FN à la Baule, samedi 21 septembre, l'octogénaire a commencé par dire qu'il n'avait pas lu l'entretien de sa fille dans Le Monde .

Dans cette interview, la présidente du FN s'est prononcée pour l'interdiction dans l'espace public, y compris dans "la rue", du voile religieux que portent certaines femmes musulmanes et de la kippa des hommes juifs, ce qui a suscité un tollé.

Pour Jean-Marie Le Pen, la volonté affichée de sa fille "est un sujet intéressant mais ce n'est pas le sujet essentiel de la vie politique française". 

Le député européen poursuit : "Ce n'est pas un problème essentiel pour moi, je sais que ces questions d'habillement vous intéressent passionnément mais moi ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus".

Le fondateur du FN juge néanmoins cette proposition "assez raisonnable". "C'est normal, c'est la laïcité. [...] Je crois que ça serait sage oui, c'est ce qui pourrait maintenir l'homogénéité de notre communauté nationale".

Le 10 octobre 2003, lors d'un forum du Front national de la jeunesse, Jean-Marie Le Pen s'était déclaré "ferme partisan du port du tchador dans la rue" parce qu'il "n'y a pas de plus grand danger que ce qu'on ne voit pas". 

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