"Les interrogations de l'entourage de M. Hollande", "L'isolé de l'Elysée" ... Ce week-end, la presse s'est interrogée sur la "méthode Hollande" et sa gestion de l'exécutif. Et dans le JDD de ce 16 décembre un membre du gouvernement, préférant rester anonyme, la résume ainsi :
Hollande, c'est le chat du Cheshire [dans Alice au pays des merveilles]. Il regarde ses ministres, il joue avec ses pattes.
Quand on a quelque chose à lui demander, mieux vaut lui présenter un questionnaire avec des cases à cocher. Sinon on ressort de son bureau sans savoir.
Pour mémoire, le chat du Cheshire, c'est lui :
Difficile d'avoir une réponse tranchée avec François Hollande ? C'est également l'analyse d'un "ami" se confiant au Parisien le 15 décembre. Ce dernier estime ainsi que le chef de l'Etat envoie trop de signaux contradictoires :
Il gère la France comme le PS.(...)
Sur Florange, c'est lui qui a irrité Ayrault en topant dans son dos avec Montebourg sur la nationalisation. (...)
Selon le récit d'Arnaud Montebourg, François Hollande l'a en effet autorisé à reparler de "nationalisation temporaire" dans le dossier Florange au journal télévisé de TF1, juste après avoir été désavoué par Jean-Marc Ayrault, la veille.
Un Premier ministre qui défend une ligne, un ministre qui relaie la politique opposée ... Pour certains, c'est le résultat des problèmes de management de François Hollande. Voire de sa propre tendance à vouloir manier la chèvre et le choux comme dans l'épisode de la "liberté de conscience" sur la célébration de mariages homosexuels. Expression malheureuse pour les partisans du mariage pour tous visant, dans l'esprit du chef de l'Etat, à rassurer les maires réfractaires.
Un autre "ami" de François Hollande conclut en ces termes dans le Parisien :
Si vous avez une ligne qui godille, vous enlevez toute efficacité à votre politique.