"Cette histoire de muselière, ce n'est pas très malin" a estimé mercredi 29 août sur Canal , l'eurodéputé écologiste Daniel Cohn Bendit. Une référence à la métaphore de Cécile Duflot, jeudi 23 août, à Poitiers. La ministre du Logement assurait alors devant des militants EELV : "j'ai une muselière qui permet un peu de l'ouvrir".
"Dany" poursuit, sur le plateau du Grand Journal : "moi, je dis simplement qu'elle a le droit d'expliquer la politique du gouvernement comme elle le veut " mais "à partir du moment où elle n'est plus d'accord avec le gouvernement, c'est tout aussi possible et normal qu'on sorte du gouvernement. Mais on ne peut pas être au gouvernement et dans l'opposition en même temps."
Daniel Cohn-Bendit critique régulièrement son parti. En juin, dans un entretien à Libération, il déplorait : "aujourd'hui, nous incarnons souvent l'insoutenable légèreté de l'arrivisme". En mai, il avait provoqué un couac en dénonçant l’organisation d’une réunion militante dans le bureau ministériel de Cécile Duflot, l’Etat-major EELV avait immédiatement démenti.
Interrogé sur les démantèlements de camps de Roms pendant l'été, l'eurodéputé répond c'est "mal fait". "Ce qui s'est passé là, c'est quelque chose qui a été mal géré". "C'est pas comme Claude Guéant parce que Valls n'est pas Guéant. Mais ça part de la même logique", a-t-il ajouté.