ME, MYSELF AND I - Cécile Duflot se raconte. Et raconte les autres, aussi. C'est dans un long portrait du Monde Magazine (article payant) daté du 8 mars que la ministre du Logement et de l'Aménagement du territoire lève le voile sur certains détails de son passé, de sa famille, de ses complexes.
1/ L'amour vache de ses parents :
Marie-Paule et Jean-Louis sont des parents exigeants. Et c'est peu de le dire. Elle, est professeur de physique-chimie. Lui est cheminot. La famille vit à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. L'est parisien pour domicile et la gauche en bandouillère, pour ces deux syndicalistes.
Cécile Duflot et ses géniteurs ont l'amour vache. Elle ne leur épargne rien, et ils le lui rendent bien :
Mon père est un apôtre de ce qu'il appelle 'la médiocrité paisible': ne pas se faire remarquer, rester peinard.
Ma mère a trouvé ça complètement anormal que je sois nommée ministre. Elle m'a dit: 'Tu ne vas pas rester longtemps, quand même, ils vont se rendre compte que tu n'es pas capable !
Ministre, elle l'est depuis mai 2012. Et si l'on en croit un article du Parisien, Marie-Paule Duflot attendait sa fille au tournant. Après l'élection de François Hollande, elle déclare:
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Je serai fière de ma fille quand elle aura fait des choses.
Marie-Paule appelle tout de même sa fille "Cécilou", et prend de ses nouvelles par texto. Comme ce 17 juin 2012, où elle lui demande ce qu'elle peut bien faire de son dimanche. Ce jour-là, c'est le deuxième tour des élections législatives. Cécile Duflot est élue députée. Sa mère l'avait oublié.
2/ L'enfer, c'est les autres :
Elle le sait, Cécile Duflot est régulièrement l'objet d'attaques. On se souvient des quolibets lorsqu'elle répond aux questions des députés vêtue d'une robe à fleursà l'Assemblée nationale. Ou des critiques sur son arrivée en jean au Palais de l'Elysée.
Cécile Duflot analyse :
Les attaques de la droite sont toujours les mêmes: incompétente, droguée, gros cul. A 80%, ils s'en prennent à mon physique.
Je suis tout ce qu'ils détestent structurellement: une femme, jeune émancipée, mère de quatre enfants et qui ne rentre dans aucune case, ni celle de la nana jolie qui la ferme, ni celle qui adopte tous les codes des mecs pour se faire accepter.
L'ancienne secrétaire nationale des Verts se décrit même comme un "baromètre à réacs", et affirme subir l'inverse d'un traitement de faveur :
Certaines de mes collègues arrivent en perfecto à l'Elysée, d'autres en jean et pull à l'Assemblée, ça ne suscite rien. Moi j'aimante quelque chose.
3/ Cécile Duflot par Cécile Duflot :
Dans Le Monde Magazine, Cécile Duflot parle aussi d'elle-même. "Foldingue de bouffe" autodéclarée, Cécile Duflot assure à Vanessa Schneider, journaliste au Monde, que son parcours politique ne l'a pas changée :
Je ne me prends pas au sérieux. Dans ma tête, je suis toujours la même, j'ai encore 16 ans.
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