Le show comique de Jean-François Copé pendant le deuxième débat de la primaire de la droite

Publié à 00h17, le 04 novembre 2016 , Modifié à 00h19, le 04 novembre 2016

Le show comique de Jean-François Copé pendant le deuxième débat de la primaire de la droite
Jean-François Lolé, humoriste © Gif Le Lab via BFMTV

YOLO - Jean-François Copé a changé. Non seulement il n'est plus "profondément choqué" en permanence, mais il est aussi devenu très bienveillant. Et en plus de tout ça, il fait dans l'humour. Sans modération.

On s'en était déjà aperçus sur Twitter, où le député-maire de Meaux manie désormais régulièrement l'autodérision (ici ou ici). Et lors du deuxième débat entre candidats à la primaire de la droite, jeudi 3 novembre sur BFMTV et iTélé, l'ancien patron de l'UMP s'est livré à un véritable festival humoristique. Une façon comme une autre de se faire remarquer et de sortir du lot pour celui qui, malgré tous ses efforts, est toujours loin à la traîne dans les sondages.

Cela a commencé à ses dépens, avec un lapsus tout à fait involontaire sur le "gouvernement de choc" qu'il veut nommer s'il est élu... "avec des ministres de gauche". Plutôt *inattendu* pour le chantre éternel de la "droite décomplexée". La boulette aura au moins eu le mérite de bien faire rigoler tout le monde sur le plateau durant quelques secondes.

"JFC" a usé jusqu'à la corde ce registre de la méprise langagière en évoquant ensuite le désormais célèbre "François Bayroin" lors d'une séquence dédiée à la question de la stratégie à adopter vis-à-vis du MoDem de François Bayrou. Et comme Nicolas Sarkozy et Alain Juppé avant lui, Copé l'a un tout petit peu mélangé avec François Baroin, l'un des principaux soutiens de l'ancien chef de l'État. Pas forcément de manière innocente...

Mais il ne faisait que s'échauffer. Quand la question du rapport au FN (et notamment des propos polémiques de Jean-Frédéric Poisson à ce sujet) a été posée, Jean-François Copé a alors réussi un superbe combo, parvenant à moquer la tournure des débats en invoquant Bayrou (again) et en rappelant avec un certain panache sa grosse erreur sur le prix des pains au chocolat. Il a lancé :

 

"

Moi je n'arrive pas à comprendre comment on s'est mis dans une deuxième panade comme celle-là, après celle de Bayrou hein. Il faut vraiment... Excusez-moi mais là vraiment, on les accumule depuis quelques jours. Moi je fais mes erreurs de prix de pain au chocolat, m'enfin chacun fait les siennes hein !

"

Il fallait oser, "Jeff" l'a fait.

Et puis il en fallait bien une dernière pour la route. C'est lors de la conclusion de l'émission, où chaque candidat se voyait donner une minute pour faire valoir sa candidature aux Français, que Jean-François Copé a glissé une référence à son idole parmi les idoles, qui n'est autre que Zorro. Vantant sa ligne idéologique, il a tenté son ultime blagounette :

 

"

Une France décomplexée, c'est une France qui remonte à cheval, comme Zorro !

"

Fut un temps où Jamel Debbouze proposait à Nicolas Sarkozy de le produire dans son Jamel Comedy Club, à l'époque où celui-ci s'était transformé en spécialiste du stand-up. Peut-être aura-t-il regardé ce débat de la primaire et repéré ce nouvel incroyable talent ?

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