Comme de nombreux ministres, Myriam El Khomri prépare l’après 2017. L’avenir de la ministre du Travail se jouera dans le 18e arrondissement de Paris, où elle est candidate aux législatives. La suppléante du député PS sortant Christophe Caresche, qui ne se représente pas, devra pour cela se confronter à une primaire, qui l’opposera à Afaf Gabelotaud, adjointe à la mairie du 18e.
Autre obstacle : la maire de Paris elle-même. Anne Hidalgo avait prévenu : elle ne veut pas voir de membres du gouvernement se présenter en 2017 dans la capitale. Ce lundi 7 novembre, la première édile de la capitale vise plus directement et spécifiquement la ministre du Travail, évoquant "un traumatisme très fort autour de la loi", adoptée cet été sans débat à l’Assemblée nationale et après des mois d’opposition et de manifestations. Anne Hidalgo exprime sa colère sans ambage auprès du Monde :
"J’ai fait savoir que je trouvais que c’était une très mauvaise idée la candidature de Myriam El Khomri dans le 18e. Je pense qu’il y a un traumatisme très fort autour de la loi qui porte son nom et cela ne correspond pas tout à fait à ce qu’attendent de nous les Parisiens.
"
Mi-octobre, Myriam El Khomri attendait toujours d’être reçue par Anne Hidalgo pour parler des législatives. "La maire de Paris a d’autres choses à faire", lui avait-on répondu.
Si Anne Hidalgo est fermement opposée à la candidature de la ministre, elle précise que ce seront bien les "militants" qui décideront de l’investiture PS dans cette circonscription. "Je suis respectueuse des procédures de mon parti", assure-t-elle auprès du Monde.
Voilà au moins de quoi rassurer Myriam El Khomri, qui se gargarise de n’être "pas parachutée comme Audrey Azoulay" . Jamais élue députée, la ministre de la Culture pourrait, elle, briguer la 2e circonscription du Val-de-Marne, à Créteil.
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