Le député socialiste de Paris, Jean-Christophe Cambadélis, avait des reproches à distribuer, lundi 4 févier, dans la matinale de LCI.
>> A Dominique Bertinotti
Celui qui briguait la tête du Parti socialiste contre Harlem Désir a débuté sa sortie par une critique en règle de la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti.
Voix des opposants à la PMA au sein du Parti socialiste et parmi les députés du parti, Jean-Christophe Cambadélis est revenu sur le cafouillis de dimanche autour du calendrier de la loi Famille qui devrait inclure la PMA.
La PMA, c’est pas maintenant, et c’est pas le moment. Le débat aura lieu dans son temps. Aujourd’hui, c’est le mariage et l’adoption, et ce sera adopté.
Relancé sur les propos de la ministre, le député de Paris se fait alors porte-parole du gouvernement, pour recadrer la royaliste Dominique Bertinotti :
La ministre de la Famille a dit ce qu’elle voulait dire mais ce n’est pas la philosophie du gouvernement et de l’ensemble des parlementaires socialistes qui ont décidé, que sur ce débat, il y aurait simplement le mariage et l’adoption.
Mais est-ce à dire que "la ministre n’est pas dans l’esprit du gouvernement ?" ajoute le journaliste. La réponse de Jean-Christophe Cambadélis fuse :
C’est ce que je dis.
Le dialogue se poursuit et l’intervieweur demande alors si "c’est un vrai problème" que la ministre ait pris les devants en annonçant le report de la loi Famille.
Le député, toujours cinglant :
C’est un problème pour la ministre. Pas pour le gouvernement, pour la ministre.
>> A Bruno Le Roux
Le tacle est discret et gentil. Mais plein de sous-entendus. Interrogé sur le fait de savoir s’il y avait un problème au sein du groupe socialiste à l’Assemblée avec la fermeté de son président, Bruno Le Roux, qui menace sur la PMA, le député de Paris a feint de ne pas comprendre la menace du député de Seine-Saint-Denis :
Il est dans son rôle. Il a dit qu’il prendrait ses responsabilités. Reste à savoir ce que cela veut dire.
>> A Pierre Moscovici
Alors que la taxe à 75%, emblème de la campagne présidentielle de François Hollande, a été retoquée par le Conseil constitutionnel, Europe 1 annonçait que le gouvernement renoncerait à présenter une deuxième mouture.
Désormais, une nouvelle taxe est en préparation à Bercy, mais sous une autre appellation et sur un autre taux. Une cacophonie qui amuserait presque Jean-Christophe Cambadélis qui ne s’y retrouve pas et n’hésite pas à la dire :
Je n’ai pas encore compris. Mais je ne désespère pas de comprendre.
Il (Pierre Moscovici, ndlr)) a souvent été beaucoup plus clair.
>> A Harlem Désir
Jean-Christophe Cambadélis, qui parfois se prend pour le chargé des relations extérieures du PS, n’a pas attaqué frontalement son meilleur ennemi au Parti socialiste.
Questionné sur la portée de la voix d’Harlem Désir, le secrétaire national du PS à l’Europe et à l’International a assuré qu’il entendait le patron du PS "tous les mardis au bureau national" et que sa voix porterait bientôt plus.
"Pourquoi ne serait-il pas à la hauteur ?" a-t-il rigolé avant d’insister sur le fait que Jean-Marc Ayrault reprenait le contrôle de la majorité :
Il est présent car il devient de plus en plus chef de la majorité.