"C'est la guerre civile qu'il veut ?" s'énerve ce vendredi 12 avril le député UMP Philippe Gosselin en reprochant au gouvernement d'avoir avancé la date d'examen en seconde lecture du projet de loi légalisant le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels devant l'Assemblée nationale, "court-circuitant" ainsi la manifesation de ses opposants, le 26 mai.
Le Lab a eu envie de joindre le député UMP dans sa première circonscription de la Manche à la lecture de son tweet, dans l'après-midi :
#mariagegay . Le gouvernement fait un coup de force . Il n'a rien compris ?C'est la guerre civile qu il veut ? Et #Cahuzac et #Moscovici ?!
— Philippe GOSSELIN (@phgosselin) 12 avril 2013
Philippe Gosselin indique ainsi au Lab recevoir "beaucoup de mails et d'appels de militants qui apprennent la nouvelle" :
"On me dit "on tente d'enterrer l'affaire Cahuzac en court-circuitant la manifestation prévue le 26 mai".
Des militants habituellement plutôt paisibles sont revoltés. Au bout de la colère. Certains me disent, je les cite, qu'ils se sentent trucidés.
"
L'élu reproche au gouvernement d'avoir tout d'abord annoncé (le 1er avril) une seconde lecture "entre le 20 et le 30 mai " avant de l'avancer en définitive au mercredi 17 avril. Or, entre temps, les opposants au mariage homo avaient planifié une nouvelle manifestation , le dimanche 26 mai.
"Pourquoi le gouvernement avait-il commencé par annoncer une seconde lecture à l'Assemblée fin mai ? Il s'agit là d'un coup de force extrêmement mal reçu" poursuit Philippe Gosselin qui - veut réfléchir à l'usage de Twitter à l'Assemblée et - "assume" les termes de "guerre civile" :
"Je pense que les ministres socialistes ne vont bientôt plus pouvoir circuler dans le pays. Ils vont devoir faire face à des comités d'accueil partout.
Je n'appelle ni à la guerre civile, ni n'essaie pas de calmer le jeu. Je veux bien appeler à la responsabilité mais je suis extrêmement inquiet face à des réactions violentes qu'il va falloir canaliser.
"
Comme en écho, le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, estime également, cité par l'AFP que "le président de la République prend le risque d'une confrontation violente avec les Français".
Il est loin le temps du fou rire nocturne sur les "petits bouts" avec la Garde des Sceaux.