Marisol Touraine rappelle à Claude Bartolone "qu'il n'y a pas de place pour les voix dissonantes" dans la majorité

Publié à 10h26, le 06 mai 2013 , Modifié à 10h38, le 06 mai 2013

Marisol Touraine rappelle à Claude Bartolone "qu'il n'y a pas de place pour les voix dissonantes" dans la majorité
Montage Le Lab/ PHOTOPQR/LE PARISIEN

COLLECTIF- Interrogé sur la petite musique singulière du président de l'Assemblée Nationale Claude Bartolone, qui critique ouvertement la politique du gouvernement, la ministre de la santé Marisol Touraine a rappelé sur France 2, ce 6 mai, le devoir de jouer collectif.

Nous avons intérêt à travailler ensemble comme un pack soudé, pour pouvoir dépasser la période très difficile dans lequel se trouve la France. Pour ma part, je crois qu'il n'y a pas place pour les voix dissonantes ou les chemins particuliers.

Depuis plusieurs mois, le président de l'assemblée nationale a décidé de jouer sa propre partition dans la majorité. Le 24 septembre 2012, il est un des premiers à juger "intenable" l'objectif des 3% de déficit en 2013. 

Quelques jours plus tard, il affirme que "la limitation du déficit public à 3% du PIB a un "côté absurde"

Après le choc de l'affaire Cahuzac, Claude Bartolone s'oppose à la publication du patrimoine des élus, en opposition avec le gouvernement et le président de la République.

Le 16 avril, il s'oppose dans Libération à la "démocratie paparazzi".

Nous n'avons rien à gagner : cet affichage ne permet pas de démasquer les fraudeurs et cet exhibitionnisme n'éteint pas les doutes des citoyens.

Ces multiples initiatives ont fait grincer des dents au gouvernement. Certains y voient une manoeuvre pour se singulariser afin de viser Matignon.

Le 17 avril, Claude Bartolone s'attire cette réplique cinglante du Premier ministre. 

Pour être au gouvernement, il faut publier son patrimoine.

Le 25 avril, il continue son offensive et plaide dans une interview au Monde (édition abonnés) pour un "deuxième temps du quinquennat" et une "confrontation", "s'il le faut" avec l'Allemagne d'Angela Merkel.  

 Claude Bartolone se défend pourtant être en campagne pour le poste de premier ministre, c'est ce qu'il a déclaré au Monde le 13 avril. 

    Aucun président de l'Assemblée [en fonction] n'est jamais devenu premier ministre, c'est une statistique zéro.

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