Montebourg, Raffarin, Bayrou et Moscovici : le multiplex politique du dimanche 6 octobre

Publié à 17h37, le 06 octobre 2013 , Modifié à 17h38, le 06 octobre 2013

Montebourg, Raffarin, Bayrou et Moscovici : le multiplex politique du dimanche 6 octobre

MULTIPLEX - Cinquième épisode de la saison II du multiplex politique sur Le Lab. Au programme de ce dimanche : Pierre Moscovici sur RTL et LCI, Jean-Pierre Raffarin sur France 5, Arnaud Montebourg sur BFMTV et RMC et François Bayrou sur France Inter et France 24.

Le Lab vous propose des "morceaux choisis" au fur et à mesure de la soirée.

  1. Moscovici, Montebourg, Raffarin et Bayrou

    >> Jean-Pierre Raffarin dans C politique sur France 5

    #LES CONFIDENCES DE CECILIA EX-SARKOZY 

    Cécilia Attias publie le 7 octobre ses confidences sur les mois passés aux côté de Nicolas Sarkozy, durant sa campagne et pendant ses 4 premiers mois au pouvoir, dans un ouvrage intitulé "Une envie de vérité".

    Jean-Pierre Raffarin tient quant à lui à revenir ce dimanche sur la séparation subie par l'ancien président à ce moment-là, car il affirme en avoir parlé avec lui "parfois" :

    "

    Il a été très très fort. Quand vous avez la famille qui tremble, que vous n’avez pas ce socle, il faut une force exceptionnelle.

    La politique est extrêmement violente, brutale. Je me souviens de ces moments extrêmement difficile où Nicolas a fait preuve de grand courage et de forte détermination.

    Ce n’était pas une faiblesse mais c’était pour lui un trouble, une violence et une cicatrice très difficile. Il était en pleine campagne électorale, que sa femme n’aille pas voter aux élections a dû être pour lui un problème majeur.

    Je veux retenir sa force personnelle.

    "

     

    >> Pierre Moscovici dans Le grand jury sur RTL et LCI

     

    #PSYCHOLOGIE

    Le ministre de l'Economie est venu avec une annonce sur RTL et LCI. La taxe sur l'excédent brut d'exploitation (EBE) des entreprises, qui était prévue dans le projet de loi de finances pour 2014 mais faisait hurler le Medef, ne sera finalement pas mise en place. Une décision prise après de longues négociations, notamment avec le Medef, l'Afep  et laCGPME .

    Et voilà comment Pierre Moscovici explique ce renoncement :

    "

    Au stade où nous en sommes, car la politique c’est aussi de la psychologie et de la concertation ... Avec Bernard Cazeneuve nous avons poussé la concertation jusqu’au bout et nous estimons qu’il n’est pas possible tout de suite d’aller vers une taxation vers l'excédent brut d'exploitation (EBE) ou l'excédent net d'exploitation (ENE). 

    Il n’y aura pas au final cette taxe sur l’EBE.

    "

    Une décision dont s'est aussitôt félicité le numéro 2 du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. Le syndicat avait en effet qualifié "d'absurde" cette taxe.

    Le ministre de l'Economie assure néanmoins que cette taxe sera remplacée par une surtaxe temporaire sur l'impôt des sociétés. Il s'agit de trouver ainsi 2.5 milliards d'euros.

    >> Arnaud Montebourg sur BFMTV

    #MATIGNON M'A DIT OUI

    Si l'on en croit les nouvelles consignes de Matignon , chaque ministre doit désormais présenter son "projet média" avant d'accepter une interview. Alors, Arnaud Montebourg a-t-il demandé cette autorisation ? C'est un brin narquois que le ministre répond, sur l'air du "ce n'est pas nouveau" :

    "

    On demande toujours l’autorisation et on l’obtient toujours.

    "

    Désormais parfait petit soldat question com', (c'est lui qui le dit ) Arnaud Montebourg veut croire que ses camarades ne défieront plus les consignes du président et du Premier ministre en évitant les altercations par médias interposés :

    "

    Parfois il y a des moments critiques dans une équipe, dans toutes les organisations, les familles, les couples … 

    Je crois que le président était extrêmement préoccupé et extrêmement grave [lors du conseil des ministres de recadrage, ndlr] et sa solennité était particulière

    "

     

    Il n'y aura pas de prochaine fois ?

    "

    Je crois, je crois.

    "

    Notons que la comparaison crise au gouvernement/crise de couple est une habitude chez Arnaud Montebourg .

    #LE COUP DE LA PILE

    Le ministre du Redressement productif est venu prouver son activisme, avec de la paperasse. Avec lui sur le plateau de BFMTV, ce qu'il présente comme les 2.500 dossiers d'entreprises en difficulté qu'il a à gérer :

    "

    J’ai apporté ici les 2.500 dossiers d’entreprises en difficulté, actualités toutes les semaines. (...)

    Quand on est face à une difficulté, on met tout le monde autour de la table : on demande aux banquiers de renoncer à leurs créances, l’Etat fait un effort, le dirigeant parfois, quand la direction n’a pas été excellente, on leur dit "écoutez monsieur il faudrait passer la main", les salariés on leur dit qu’on ne pourra pas garder tout le monde …

    (...) Dans de nombreux cas, nous y arrivons.

    "

    Voici l'image :

    Et Arnaud Montebourg dégaine ses chiffres :

    "

    Depuis que je suis arrivé, nous avons sorti un petit millier de dossiers, avec des décisions.

    J’ai un décompte, en septembre il y avait 148.717 emplois consernés par ces dossier. Nous en avons préservé 134.180.  Ca veut dire qu'on en a quand même perdu 15.000.

    "

     

    #J'ÉTAIS AU COURANT, HEIN

    Invité en parallèle sur RTL, Pierre Moscovici a annoncé que le gouvernement renonçait pour cette année à taxer l'excédent brut d'exploitation (EBE) des entreprises, et mettrait plutôt en place une surtaxe temporaire sur l'impôt des société. Qu'en pense Arnaud Montebourg ? Voilà une belle occasion pour le ministre de prouver que, désormais, la communication du gouvernement est au diapason. Il le montre avec cette drôle de formule :

    "

    C’est une décision prise au plus haut niveau de l’Etat, et donc nous en sommes tous solidaires et informés, d’ailleurs.

    "

    Si le gouvernement abandonne cette taxe sur l'EBE, c'est notamment sous la pression du Medef. Ce que ne manque pas de faire remarquer Arnaud Montebourg au vice-président de l'organisation, Geoffroy Roux de Bézieux, présent en plateau avec lui :

    "

    Le gouvernement discute avec tout le monde. Je ne pense pas qu’on peut le lui reprocher, n’est-ce pas monsieur de Bézieux ? Qui maintenant a son lit de camp dans le bureau du ministre du Budget ...

    "

     
     
    Voici la vidéo du passage :
     

     

     
     
     
    >> François Bayrou dans Tous Politiques sur France Inter et France 24
     
     

    (François Bayrou lors d'un précédent passage à France Inter)

    #PAU A PAU

    Le président du MoDem va-t-il risquer un nouvel échec dans sa ville de Pau ? Son ami, le député MoDem Jean Lassalle, croit en sa candidature . L'UMP n'est pas prête à renoncer à son candidat pour lui faire une fleur. Quant au Parti socialiste, il ne risque pas non plus de vouloir favoriser celui qui a appelé à voter pour François Hollande au second tour mais qui, depuis, s'est replacé dans "l'opposition constructive" et peaufine son alliance avec l'UDI.

    François Bayrou, lui, ne souhaite pas s'étendre sur la question. Ce qui donne cette jolie formule :

    "

    Je parlerai de Pau à Pau. Forcément avant le mois de mars !

    Je n'ai aucune envie de faire une médiatisation nationale d'un problème qui est local, de famille, de femmes et d'hommes qui vivent la réalité d'une ville.

    "

    #TOMBEUR

    Dans la dernière partie de l'émission faite de réponses du tac au tac, la journaliste demande à François Bayou ce que les femmes aiment chez lui. Très inspiré, il répond :

    "

    Je pense qu’elles sentent que je les aime. Que je les respecte, que j’ai une profonde confiance en elles.

    Et même, si on me pousse dans mes retranchements, plus souvent confiance en elles que dans leurs homologues masculins parce que chez les hommes il y a le combat de coq permanent.

    Il y a assez souvent une fiabilité profonde [avec les femmes] que moi j’aime beaucoup.

    "

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