PUBLIC ENNEMY - L'opération "restore PS" se poursuit. À un an de la présidentielle, le Parti socialiste est toujours déchiré entre les légitimistes et une aile gauche frondeuse. Alors, les principaux soutiens de François Hollande vont poursuivre leur travail de promotion de l'action gouvernementale, avec notamment un meeting mercredi 8 juin. Mais aussi attaquer frontalement leurs adversaires. Et ces derniers ne sont pas forcément de droite.
Pour Myriam El Khomri en tout cas, c'est clair : l'une des cibles prioritaires est Jean-Luc Mélenchon. De nouveau candidat à la présidentielle à la gauche de la gauche, le quatrième homme de 2012 fait l'objet d'une violente charge de la part de la ministre du Travail, dans les colonnes du JDD ce dimanche 5 juin. Elle dit :
"Jean-Luc Mélenchon qui se dit de gauche cible obsessionnellement un président de gauche, combat un gouvernement de gauche et invite des députés de gauche à censurer un Premier ministre de gauche [voir ici, ndlr]. Avec de tels responsables de gauche, la droite devient presque superflue.
"
Comprendre : si Jean-Luc Mélenchon se pose en adversaire numéro 1 de François Hollande et de sa politique, l'inverse est aussi vrai. Manière de tenter de fédérer autour du chef de l'État par opposition à celui qui, si l'on suit le raisonnement de la ministre, fait le jeu de la droite en misant sur la décomposition du Parti socialiste.
Une attaque portée dans les mêmes termes, quoi que moins violemment, par Najat Vallaud-Belkacem sur France 3 ce dimanche :
.@najatvb "Ceux qui divisent la gauche ne veulent pas la voir au pouvoir. @JLMelenchon ne veut pas la victoire de la gauche" @France3tv
— Francis Letellier (@letellier_ftv) 5 juin 2016
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